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28/12/2013

Le philosophe, le désordre, l'imprévu et la révolution

Figure-toi, ami lecteur, que tu as failli échapper à cette note. Début octobre, j'avais mis cet article de Télérama1 de côté et j'avais préparé un commentaire. Mais le tourbillon de la vie m'a emporté... C'était sans compter sur Mère Nature. Ce matin, elle m'a rappelé à l'ordre en me mettant mes notes sous les yeux. « Tu avais choisi "Le XXIème siècle, nouveau siècle des lumières" comme thème de ce nouveau tome et tu laisses passer cet article ? » Je suis obligé d'obtempérer ! Avec plaisir,  d'ailleurs !Plaisir d'autant plus grand que Nassim Nicholas Taleb est un penseur vraiment révolutionnaire. Je te laisse juge :

« [...] ce que l'on ne sait pas compte beaucoup plus que ce que l'on sait. [...] Notre monde, résume-t-il, est dominé par l'extrème, l'inconnu et le très improbable, et, pendant ce temps, nous ne cessons de nous livrer à des bavardages inutiles et de nous focaliser sur le connu et le répété...2 » Et de se moquer des experts officiels qui croient « apprendre aux oiseaux à voler » !

En voulant tout prévoir, tout surprotéger, nous créons en fait de la fragilité. « On risque de nuire à ces systèmes complexes en les privant de la volatilité, du hasard, du stress. »

« Les tensions et les frictions sont nécessaires à la paix et à la vie en société. Sans elles, sans variabilité, tout explose d'un coup. »

Nous avons là les bases d'une société totalement différente, avec des structures souples, une tolérance du pluralisme, un refus, du dirigisme, des excès des législateurs... Je te l'ai dit, c'est révolutionnaire !

Pierre Otchick.

 

1 Juliette Cerf, Télérama n°3325 page 45.

2 Antifragile. Les bienfaits du désordre. Les belles Lettres, 650 p., 25,50€.

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