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06/06/2014

Coucou d'une exoplanète II

Avant-hier je tavais mis leau à la bouche à propos des idées dOlivier Christin sur la crise du vote. De plus, Télérama semble ne pas avoir mis larticle sur son site. Alors je vais être magnanime et ten donner un long extrait. Cela mévitera le drame cornélien davoir à couper un paragraphe où tout est intéressant.

On pourrait dater cette crise de l’échec à la présidence de la république de Lionel Jospin en 2002, du vote contre le projet de constitution européenne de 2005, ou encore des votations suisses en janvier dernier en faveur de la fin de l’immigration de masse. La démarche historique permet de comprendre que la démocratie représentative occidentale, avec ses règles majoritaires, n’est peut-être pas la fin de l’histoire, comme on pourrait le croire quand la presse annonce en grande fanfare la tenue en Afghanistan d’élections copiées sur nos modèles occidentaux. Dans un très beau livre, Qui veux prendre la parole ?, Marcel Détienne montrait déjà que l’histoire n’est pas la progression inéducable vers plus de démocratie mais que les chemins sont multiples, avec des allers retours et des embranchements. Cette même Histoire, en revanche, peut nous éclairer sur certains enjeux de la crise actuelle Je prendrais l’exemple du retour dans la réflexion politique, en Belgique et aux États-Unis, du tirage au sort comme moyen de contrebalancer les effets dévastateurs des pratiques électives actuelles qui voient progresser l’abstention, le vote populiste, la défiance envers les élus, la volatilité de l’électorat et cette règle qui fait que tout gouvernement est sanctionné dans des délais de plus en plus cours. J’en veux pour preuve les propositions faites par le politologue James Fishkin en matière de démocratie délibérative ou participative, suggérant notamment la formation de comités, d’assemblées de citoyens tirés aux sorts et statistiquement représentatifs, ayant compétence pour se prononcer sur des dossiers compliquées.

Par exemple ?

La dernière révision de la constitution irlandaise a été faite par un comité comprenant 66 citoyens tiré aux sors et 33 professionnels de la politique, experts et juristes.

 

No comment.

Pierre Otchick.

 

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