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08/08/2011

Spéculation

 

Deux articles qui méritent le détour. Quelques extraits :

Par la nature même de leur activité, les agences de notation se retrouvent dans la situation d'un observateur cherchant à déterminer avec des outils très sophistiqués le futur parcours d'une feuille de papier qui vole et qui, pour communiquer ses prévisions, doit sortir de la pièce en ouvrant grand la porte et créant ainsi un fort courant d'air. (…)

D'une manière plus générale, on peut se demander si cette planète, qui a pour centre de gravité la maximisation du profit à court terme, convient vraiment à l'organisation du développement de la société humaine qui lui, doit se penser à long terme, et si cette planète tourne vraiment rond.

http://eco.rue89.com/2011/07/12/les-agences-de-notation-p...

 

D'abord, il est urgent de casser la spéculation. Celle-ci ressemble désormais à une nuée de criquets en Afrique, dévastant tout sur leur passage et ne laissant derrière eux que misère et désolation. Les Etats ne peuvent laisser continuer une telle dévastation des économies, sous prétexte qu'il est malséant de toucher à la liberté de circulation des capitaux. Ils ont des armes, s'ils veulent bien s'en servir. Cela passe de l'interdiction des ventes à découvert sur les dettes souveraines à, peut-être, un contrôle momentané des capitaux, en passant par la mobilisation des banques centrales. «Savoir que les banques centrales des Etats-Unis, du Japon, de la zone euro, de la Grande-Bretagne, de la Suisse sont associées et sont prêtes à déverser autant d'argent qu'il le faut calmerait les esprits. Les spéculateurs savent qu'à ce jeu-là, ils ne peuvent jamais gagner, car les possibilités des banques centrales sont sans limite», souligne l'éditorial de l'Observer. (…) ;

 

La vraie solution passe par un changement de statut de la banque centrale européenne qui doit accepter d'être prêteur en dernier ressort des Etats de la zone. (…)

Elle ne peut que conduire à l'austérité, à la paupérisation et au final à tous les aventurismes politiques (…)

Constatant le dérèglement total du système financier, l'économiste Kenneth Rogoff  ne cache pas que les mesures à adopter sont sans précédent et en dehors de tous les dogmes du libéralisme économique: «Il sera impossible de remédier rapidement (à la crise de la dette) sans la mise en place d'un système de transfert de la richesse des créanciers aux débiteurs, en recourant soit au choix du non-paiement, soit de la répression financière, soit de l'inflation.»(…)

 

Des solutions existent donc. Mais elles sont si loin des dogmes et des a-priori des responsables politiques. Il leur faudra bien pourtant bouger. Gagner encore du temps, différer les choix, comme ils peuvent en avoir la tentation, risque de mener jusqu'au drame.

http://www.mediapart.fr/journal/economie/070811/crise-loccasion-ratee-de-2008?page_article=4

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