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07/08/2011

La Françafrique (suite)

Et l’affaire Elf éclate. Eva Joly découvre un système sophistiqué de détournement de fonds. Commissions, rétro commissions, enveloppes, valises pleines de billets offertes aux personnalités politiques françaises et africaines. En 3 ans, Elf distribue 6 mois de bénéfices : 3,5 milliards de francs (530 millions d’Euros). Toute la classe politique est éclaboussée. Mais les grands de ce monde savent se défendre : Elf disparaît. La grande compagnie nationale sera privatisée et absorbée par Total, sa petite concurrente. 85% de ses cadres supérieurs se retrouvent éparpillés dans le monde. Le plus grand scandale de la République n’a accouché que de quelques petites condamnations, le plus souvent avec sursis, et des amendes dont la plupart ne seront jamais payées.

Aujourd'hui encore les pots de vin continuent, parfois déguisés sous forme de contrats. La société de Bernard Kouchner touche « du gouvernement gabonais » , 5 millions d’Euros pour un rapport bidon (140 mille euros la page). « Cette étude aurait du être faite par l’Agence Française de Développement qui l’aurait fait gratuitement.» (Eva Joly).

Abidjan, 9 novembre 2004, les militaires français ouvrent le feu sur la foule faisant 67 morts et 1256 blessés !

Depuis, Sarkozy se démène pour « préserver les intérêts de la France », et multiplie les déplacements : Angola, Niger (où il négocie lui-même le prix de l’uranium), Gabon... La France. C’est-à-dire, Bolloré, Bouygues Total, Aréva.

Des amis discrets de Nicolas Sarkozy, comme Robent Bourji ou Patrick Balkans, continuent de fréquenter assidument les palais africains en dehors de tout contrôle public. Mais les chefs d’état du continent noir, toujours aussi peu soucieux du bien-être de leur population, naviguent dans un monde concurrentiel, au mieux de leurs intérêts personnels. Quant au président de la République Française (…) il n’est que le représentant attentionné des grands groupes industriels. (LCP).

Vous n’avez pas la nausée ? Moi si ! Moralité ? La démocratie n’existe pas. Ce n’est qu’un simulacre. Le pouvoir est corrupteur. Il faut le répartir et le contrôler. Tout est à faire. Pourquoi ne pas élire démocratiquement (ce qui n’est pas facile) une assemblée constituante jetant les bases d’une France décentralisée et… démocratique. Ce pourrait être un exemple.

Pierre otchick

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