25/01/2016
I' sont fous ces médecins III
Décidément Mère Nature a décidé d'apporter de l'eau à mon moulin : 5 jours après ma première note, Arte diffusait un Xenius pas piqué des hannetons. Tu peux le revoir sur Are+71. Il vaut le détour. Eldebé, ne le rate pas, tu auras le plaisir d'y trouver des toubibs pas cons. Oui, ça existe ! Par exemple cet allemand qui affirme que 28% des opérations de l'appendicite sont inutiles : un traitement antibiotique serait suffisant. Le problème c'est que (je le cite) « Lorsqu'en médecine on se trouve face à un changement de paradigme, l'expérience montre qu'il faut au moins 5 ans pour que le changement s'impose. ». Je crois d'ailleurs que ce n'est pas seulement en médecine. En politique je dirais qu'il faut au moins 50 ans.
Revenons à nos moutons. Un de ses collègues revient sur l'excès d'antibiotiques. « 90% des patients interrogés admettent connaître le problème des résistances aux antibiotiques. Ils sont pourtant 75% , en cas de rhume tenace à demander des antibiotiques. » J'ai toujours dit que le terrien n'était pas un animal logique ! Et que deviendrait un toubib qui dirait à son patient « Attendons quelques jours pour voir si ça ne passe pas tout seul. » ? Si je remue le couteau dans la plaie, c'est qu'il y a urgence. Il paraît qu'en Grèce - le seul pays qui consomme plus d'antibiotiques que la France - il y a plein de patients qui meurent parce qu'ils sont résistants à tous les antibiotiques connus. On va en découvrir d'autres ? Nada : chaque années il y a plus d'antibiotiques devenus résistants que de nouvelles molécules trouvées.
Devant un patient condamné, un autre toubib pose la question « Je maintiens la vie à tout prix ou je choisis la qualité de vie ? » Autrement dit, pourquoi ne pas lui procurer une fin heureuse en soulageant ses souffrances et en l’aidant à affronter la mort ? Eh bien la réponse est donnée par les stats : « Des patients en fin de vie, atteints d'un cancer du poumon, vivraient plus longtemps si on arrêtait la chimio au profit de soins paliatifs. »
No comment.
Pierre Otchick.
18:46 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
les comportements font partie des choses les plus difficiles à changer : regardons nous dans la vie de tous les jours !! en cancérologie le paradigme en place depuis des décennies était que plus la tumeur était enlevée tôt plus le patient avait des chances de guérir . Le progrès technique en imagerie médicale a été tel que maintenant on est capable de dépister des choses tellement petites , qu'on "sur-diagnostique" et donc "sur-traite" . Heureusement bcp de médecins ne sont pas "fous" et évaluent les changements à faire . D'ailleurs j'ai récemment appris l'expression "prévention quaternaire" pour lutter contre les risques de sur-médicalisation . Jusque-là on parlait de prévention primaire (qui s'adresse à la population en bonne santé ) secondaire (quand tu es déjà atteint d'une maladie) et tertiaire (pour diminuer les complications de cette maladie ).
Écrit par : eldebé | 30/01/2016
Écrit par : eldebé | 30/01/2016
sur le numerus clausus c'est pire que ce que tu dis : ça a germé dans la tête de certains énarques qui voulaient faire des économies en disant que moins il y aurait de médecins , moins il y aurait de prescriptions et donc moins il y aurait de dépenses ... niveau de réflexion à moins quelque-chose !
temps pluvieux sur la Bretagne ça laisse du temps devant l'ordi !!
Écrit par : eldebé | 30/01/2016
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