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09/08/2011

À propos des violences urbaines

 Il n’est pas possible de parler des violences urbaines sans avoir un minimum de compréhension des causes de ces violences. Or, elles sont multiples et complexes : psychologiques, économiques, sociologiques… Dans ce dernier domaine j’ai lu dans un magazine grand public une référence à un sociologue anglais qui prévoyait une véritable révolte des banlieues françaises vers 2020. C’était en 1999, 2000… Ce serait intéressant de retrouver les références et de reprendre son analyse : il ne s’était pas beaucoup trompé, mais l’Angleterre a rattrapé la France ! On peut aussi reprendre l’approche d’Adolfo Fernandez, un psy qui connaissait bien les jeunes. «  L’homme a besoin de sadifier ses pulsions, sinon il somatise. »

En effet, comment un homme sain gère son agressivité. Par le sport, des études réussies, un métier épanouissant, une relation de couple réussie… Par n’importe quelle activité dans laquelle il se heurte à des difficultés, qu’il affronte, qu’il résout. Cette maitrise est jouissive et épanouissante. Mais pour être généralisé, cela suppose une société saine ! Or, que constatons-nous dans nos banlieues ?

-          Eches de notre urbanisme : pas ou peu d’environnement culturel ou sportif.

-          Echec du système scolaire : centralisé, étatique, rigide, il ne permet aucune expérience pédagogique nouvelle et n’a pas su s’adapter à l’évolution – positive ou négative – des jeunes de nos banlieues.

-          Echec économique : chômage, même pour ceux qui ont réussi à l’école.

-          Echec politique : nos institutions, nos partis et nos hommes politiques ne sont plus crédibles et nos banlieues sensibles présentent 90% d’abstentions sur 50% d’inscrits.

Je suppose que la situation ne doit pas être très différente de l’autre côté de la Manche.

Aucun moyen d’investir son agressivité de façon satisfaisante. Mais par contre, quelle jouissance de briser une vitrine, d’incendier une voiture. C’est presqu’aussi jouissif qu’un viol… et c’est moins grave. Sinon, c’est la somatisation : dépression, névrose ou n’importe quelle maladie. C’est donc le prix à payer par notre société malsaine pour garder la santé de nos jeunes, Et ça coûte peut-être moins cher à la sécu.

La répression ? Elle est inefficace. C’est la marmite de Denis Papin. Les pulsions doivent se sadifier d'une façon ou d'une autre.

On peut faire un parallèle avec le terrorisme : quand une population n’a aucun moyen démocratique d’investir ses revendications, elle sadifie son agressivité avec des bombes. À ce sujet, on peut remarquer que les attentats anarchistes ont cessé il y a un siècle, le jour ou les anars se sont investis dans l’anarcho-syndicalisme.

À méditer !

Commentaires

Émeutes au Royaume désunis

Extraordinaire !!!

« Hackney n'est pas un mauvais endroit.
Mais les jeunes n'ont rien à faire. Il n'y a pas d'activité. A la moindre occasion, ils cherchent à mettre en pratique ce qu'ils voient tous les jours à la télé. » Dit une habitante

Curieuse remarque, ils trouvent à faire en se regroupant pour casser, piller et détruire – mais ne savent pas se regrouper avec la même dextérité pour entreprendre des actions constructives...positives ...utiles pour eux et le bien de tous
Que faire d'individus sans imagination..... ???
Crab 10 Août 2011

Écrit par : Crab2 Crab | 10/08/2011

Émeutes au Royaume désunis

Dans une vidéo amateur diffusée sur YouTube, une habitante de Hackey prend à partie les jeunes casseurs
« Si encore on se battait pour une cause. Vous me dégoûtez. J'ai honte d'être de Hackney. On n'est pas là, tous rassemblés, pour défendre une cause, mais juste pour dévaliser FootLocker »
http://laicite.over-blog.com/article-emeutes-au-royaume-desunis-81292094.html

Écrit par : Crab2 Crab | 10/08/2011

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