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14/08/2011

Du changement au Brésil

 

Une interview intéressante

http://www.mediapart.fr/journal/international/050811/de-l...

Selvino Heck est philosophe. Il a coordonné le réseau national d’éducation à la citoyenneté quand le président Luis Inacio da Silva Lula a créé le programme «Faim zéro», (…). Aujourd’hui, il fait partie du gouvernement de Dilma en tant que conseiller spécial (…)

Depuis 30 à 40 ans, la société brésilienne s’est mobilisée à travers les mouvements progressistes de l’Église, les mouvements sociaux et les organisations sociales telles que les ONG. Tous font un travail formidable auprès des personnes les plus pauvres, des travailleurs ruraux et des ouvriers, pour leur faire prendre conscience qu’ils pourraient être acteurs du  processus de démocratisation, en participant à des changements nécessaires pour construire une société plus juste et moins inégalitaire. (…).

Lorsque nous voyageons dans le Brésil d’aujourd’hui, nous percevons que beaucoup de choses ont changé depuis 2003, pendant les huit années du gouvernement Lula. D’abord, la qualité de vie des Brésiliens s’est beaucoup améliorée. Nous percevons aussi que l’estime de soi-même a augmenté de manière significative. (…). Ce n’est plus seulement l’élite, l’oligarchie qui construit le pays, avec ses valeurs, sa vision du monde. Cela a changé. Maintenant la classe ouvrière sait qu’elle intègre ce processus et peut aider à construire un Brésil qui appartienne à tous. (…).

Nous avons aujourd’hui au Brésil plusieurs exemples de participation sociale, un nombre important de Brésiliens se sont organisés autour de groupes d’économie solidaire, afin de générer du travail et des revenus, et donc l’insertion sociale, c’est tout un travail construit collectivement.(…).

Depuis le début du gouvernement Dilma Rousseff, de grandes manifestations ont eu lieu pour faire pression sur le gouvernement pour mener à bien les politiques sociales et les réformes nécessaires, d'autres sont prévues en août et en septembre. (…). Nous qui sommes au gouvernement, nous pensons que ces manifestations sont légitimes et nécessaires. Comme dit Frei Betto, le gouvernement est comme une « cocotte-minute ». Il faut maintenir la pression pour faire de bons haricots (la feijoada brésilienne). (…).

Nous avons l’impression que les Européens ne voient pas l’avenir, ne trouvent pas les moyens de donner un sens à leur vie, l’envie de se battre et passer à autre chose.

No comment.

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