Démocratie. Du Sénat à l’Amérique Latine

 

Vous avez du remarquer que je n’ai pas parlé de la victoire de la gauche au Sénat, alors que les media n’ont pas arrêté de nous rabattre les oreilles de cet ‘événement historique’ ! Je dois vous avouer que je suis plutôt content, mais de là à sabrer le champagne et sortir le caviar? Quand même pas ! D’ailleurs, je n’aime pas le champagne, je préfère un bon verre de rouge, ou plus précisément, un verre de bon vin rouge… avec du chèvre des Deux-Chèvres, pardon, des Deux-Sèvres. Soyons sérieux, je suis content que Sarkozy et sa clique se prennent une claque dans la gueule mais, comme dit Pierrick sur son mur : « La victoire de la gauche rose pâlichon…». Oui, c’est un petit pas pour la France et un grand bon pour la social-démocratie ! On a des chances d’arriver progressivement à une meilleure gestion du capitalisme, mais ça ne coupe pas quatre pattes à un canard ! Je n’en attends pas de grands changements!

 

On peut quand même s’interroger sur les raisons de cette victoire. Tous les commentateurs insistent sur le rejet de la politique du gouvernement et en particulier de la réforme des collectivités territoriales. Les grands électeurs ont bien compris que cette réforme (instituée sans aucune concertation) visait à réduire les moyens de ces collectivités et à renforcer le pouvoir de l’état central, c’est-à- dire tout le contraire d’une évolution démocratique, tout le contraire de ce qui se passe par exemple en Amérique latine. Vous avez vu que pour la route qui devait traverser leur territoire, les indiens de Bolivie ont gagné : Morales a fait marche arrière ! Ce n’est pas un hasard. Le 18 j’étais à la fête de l’Huma. Oui ! et je ne l’ai pas regretté. Pendant que les grands du Front de Gauche présentaient  leur programme pour les présidentielles, un débat se poursuivait avec des représentants du gouvernement du Brésil, de Bolivie... du Mouvement des Sans-Terre… Ce qui m’a frappé c’est le souci de ces gouvernements de tolérer et même de favoriser la contestation. Résultat, la concertation existe. L’Amérique latine avance vers la démocratie. Qu’attend-on en France pour créer de véritables structures démocratiques qui réconcilient le citoyen et la politique ?

 

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