Oui, nous avons hébergé un terroriste… de trois ans !

 

Vous souvenez-vous de cette histoire ? C’était en 2004 et ça avait fait du bruit à l’époque. Ce couple bien sympathique avait hébergé, chez eux, puis à leur école, un enfant dont les parents militaient à l’ETA. Leur désaccord avec les pratiques de cette dernière ne les empêchait pas de penser que le bambin n’avait rien à voir avec tout ça. Ce n’était pas l’avis de la brigade anti-terroriste ! Quatre jours de garde à vue. Sans dormir ! Interrogatoire serré. Y compris pour leur fille que les flics sont allés chercher au lycée ! Bilan de tout ça ? Pour lui, malaise cardiaque, hospitalisation. Ce qui n’a pas arrêté l’interrogatoire ! Pour la brigade ? Bilan nul. Pas un seul nom ! Même s’ils avaient voulu, ils n’auraient pas pu : ils n’avaient posé aucune question aux parents ! Il aurait suffi qu’ils donnent un seul nom pour être tranquilles ! C’était déjà la politique du résultat, du chiffre !

Pourquoi je parle de ça aujourd’hui ! Parce que j’ai lu leur livre(www.editionslibertaires.com 12 euros). Parce que depuis, rien n’a changé. Savez-vous que vous risquez trois mois de prison si vous hébergez un sans-papiers ? Et c’est quoi un sans-papiers ? C’est quelqu’un à qui on a refusé les papiers. Un exemple ? Ce couple de roms dont un fils a été assassiné par une bande de fascistes et à qui on a refusé l’asile politique. Arrêtés, ils se sont payés cinq heures de car de police pour atteindre leur centre de rétention.  Enceinte de cinq mois la femme a accouché et perdu son enfant !

Depuis la royauté, la police n’a pas changé. Elle est toujours au service du pouvoir, d’une minorité qui aujourd’hui caresse Marine Lepen dans le sens du poil. Aujourd’hui, des préfets ne respectent même plus les décisions des juges ! Alors que la police devrait être au service de la population. Mais ça, ce serait une véritable révolution !