07/06/2012
Un grand anniversaire
Eh oui, c’est un grand jour aujourd’hui, non pas parce que c’est mon jour de naissance, mais parce que c’est l’anniversaire des accords de Matignon. Il me parait bon de rappeler que ces accords ont été obtenus grâce à une grève générale et qu’ils ont tout de suite été dépassés parce que le peuple ne quittait pas la rue. Il a obtenu ce que les capitalistes jugeaient impossible et qui n’a pas causé l’effet destructeur annoncé. Le même phénomène s’est reproduit en 1968. À comparer donc aux effets destructeurs de la politique néolibérale actuelle.
Je cite Wikipédia.
Dans la nuit du 7 juin 1936 au 8 juin 1936, sont signés à l'hôtel de Matignon en échange de l’évacuation des usines occupées, sous la Présidence du Conseil de Léon Blum (Front populaire), entre la Confédération générale de la production française (CGPF), la Confédération générale du travail (CGT) et l'État, les accords de Matignon1. À la suite de ces accords, les ouvriers gagnent des acquis sociaux :
- Sans faire grève dans chaque usine, les ouvriers obtiennent des avantages pour toute la profession ;
- Les salaires sont augmentés de 7 à 15 % (c'est l'inflation, les gens consomment, les usines tournent, le chômage baisse (politique keynésienne)) ;
- Les ouvriers obtiennent des délégués pour les défendre, on ne peut pas les licencier sans autorisation de l'inspecteur du travail. C'est la fin des « syndicats jaunes », créés par le patronat. Les salariés obtiennent la liberté d'exercice du droit syndical ;
- Ils obtiennent enfin par les lois du 11 et 12 juin la création de conventions collectives, le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés (13 jours de vacances + 2 du week-end). La semaine de 40 heures et les congés payés ne font pas partie des accords de Matignon. Ils étaient prévus dans le programme de la section du Front Populaire.
Continuons donc à nous indigner, à demander l’impossible, à voter pour la gauche de la gauche, à faire pression sur F. Hollande…
.../...
Je venais d’écrire ces deux notes sur ces législatives quand j’ai lu celle du Yéti. Il souligne l’inanité de ces législatives aussitôt après les présidentielles. Si on veut garder la présidentielle – ce que je conteste – je me demande s’il ne vaudrait pas mieux qu’elle suive les législatives pour élire un président mandaté pour exécuter un programme issu de la chambre ? En attendant, je cite le Yéti.
Pour ma part, j’essaierai d’être fidèle à ma logique: voter pour un programme — celui du Front de gauche, en l’occurrence — plus que pour un candidat.
Non pas dans le fol espoir de voir une véritable surprise émerger des urnes. Il n’y en aura pas vraiment. Le pays n’est pas encore suffisamment au fond de l’abîme pour s’offrir une telle audace à la Syriza.
Mais pour prendre date sur quelques lignes de mesures de sauvetage. Et contribuer autant que faire se peut à les populariser. Pour l’avenir. Rien d’autre. (…) Les pistes du salut empruntent désormais d’autres chemins que ceux des isoloirs. Hélas !
No comment.
Pierre otchick
04:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
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