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17/12/2012

La pensée du jour

La décroissance est une bonne idée : elle indique la direction dans laquelle il faut aller et invite à imaginer comment vivre mieux en consommant moins et en travaillant moins et autrement.  Mais cette bonne idée ne peut trouver de traduction politique (…) car la décroissance provoquerait une dépression économique sévère, voire l’effondrement du système bancaire mondial. Or le système capitaliste  a atteint ses limites à cause de la révolution informationnelle. En développant les outils d’une sorte d’artisanat  high-tech, le capitalisme travaille à sa propre perte. Grâce à ces outils en effet, les populations exclues, inactives ou en sous-emploi pourraient produire dans des ateliers communaux ce dont elles-mêmes et leur commune ont besoin. Leur mise en réseau dans le monde entier permettrait de remplacer le marché et les rapports marchants par la concertation sue ce qu’il convient de produire, comment et à quelle fin, de fabriquer localement tout le nécessaire

André Gortz, « Crise mondiale, décroissance et sortie du capitalisme », Entropia, n+2, Malaucène, printemps 2007.

Cité par le supplément du Monde Diplomatique d’Octobre 2012 p II.

No comment.

Pierre Otchick.

Commentaires

Dans le même ordre d'idées : le "du coup" du journaliste.
Entendu ce matin 21/12/12 sur France-Inter : « l'INSEE prévoit une année 2013 noire. Elle prévoit en effet une croissance quasi-nulle en 2013 et du coup une destruction massive d'emplois. »
Le "du coup" est grave. Il laisse entendre une conséquence évidente alors qu'il s'agit d'une conséquence anormale d'un système économique mal fichu. Un système qui a besoin d'une instabilité – la croissance – pour générer la stabilité – de l'emploi. Un système absurde qui ne peut pas durer puisqu'une croissance permanente ne peut pas durer.
L'économiste qui trouvera comment générer de la stabilité avec de la stabilité – croissance zéro – méritera largement le prix Nobel. Et s'il sait maintenir la stabilité de l'emploi avec une décroissance, même modérée, de la production, c'est encore mieux, il méritera un double prix Nobel !

Écrit par : Michel MOREL | 21/12/2012

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