La solidarité existe... chez les puissants !

On apprend que Laurence Parisot qui n’a pu se maintenir à la tête du patronat, se trouvait donc au chômage. Mais de bonnes âmes lui ont porté secours, elle a donc été nommée membre du Conseil économique et environnemental (dans le temps cet organisme s’appelait Conseil économique et social, il faut croire qu’il n’est plus social). En tout état de cause notreinfortunée touchera 3786,76 euros mensuels issus du budget de l’Etat. Une prébende ! Vous savez ces revenus que l’on attribuait au clergé hors d’usage. 3786,76 euros à comparer aux allocations chômage et autres RSA. Hier encore elle stigmatisait les dépenses de l’Etat, ne cessait de vouloir mettre en pièces l’Etat-Providence, l’assistance accordée aux chômeurs, légitimait même la précarité : « La vie, la santé, l’amour sont précaires, disait-elle, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »   Mais la précarité ne la concerne pas. Elle a des amis.

Eh oui, il y a dans nos institutions des organismes qui servent essentiellement à fournir des revenus aux retraités de l’oligarchie. De Gaulle en son temps avait cherché ainsi à fusionner sénat et conseil économique et social pour en faire une seule chambre consultative représentant les collectivités territoriales et les organisations économiques, familiales, intellectuelles. Mal lui en pris, il s’est heurté à une coalition de privilégiés qui ont entraîné sa démission.

A quand une nouvelle nuit du 4 août ! De toute évidence cela ne viendra pas des pouvoirs en place qu’ils soient de droite ou soi-disant de gauche. Il faudra un mouvement populaire des plus puissants.  « Tout État, disait Bakounine, génère une classe parasite. » 

Fernand COMTE 16 juillet 2013.