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15/07/2015

L'état, la mondialisation et l'entropie

Il y a 3 semaines, Télérama a posé LA question du siècle1 :« Que devient l'État devant la mondialisation ? ». Philosophes, sociologues, économistes cherchent à y répondre. Mon magazine préféré cite pas moins de 5 livres sur la question, parus ou à paraître. Ce qui me fait plaisir, parce que ça me conforte dans mon idée que le XXIème siècle est le nouveau siècle des lumières. L'inconvénient c'est que, quand j'y pense, je repars dans mon délire favori. Celui sur l'entropie.

Fidèle lecteur, tu te souviens peut-être de ma note « Le temps, la science, l'entropie et l'anarchie ». Ma fille m'a dit que c'était la plus farfelue de toutes. Tous ces livres apportent de l'eau à mon moulin. Je m'explique. Toute l'évolution de la société est dominée par l'opposition de deux forces que mon ami Tournesol a baptisées centripète et centrifuge.

La première domine le monde depuis toujours. C'est le pouvoir : l'état, le capital, les banques, le savoir...Depuis la monarchie, l'état règne sans conteste. L'exorbitant pouvoir de notre Président est loin d'être démocratique. Mais il est battu en brèche par la loi du marché au niveau mondial : les multinationales ont plus de pouvoir que lui. Sans parler du FMI et de la Banque Mondiale. L'autre nuit, ils viennent d'enculer le Premier Ministre grec. Non, le mot n'est pas trop fort : la preuve est encore faite que même la démocratie que je critique tant, n’existe plus.

La deuxième vient du citoyen. Ses revendications s'expriment par ses associations, syndicats, manifestations, réseaux numériques... Un peu aussi, mais de moins en moins, par les partis politiques et le vote. La tranche la moins favorisée de la population l'a bien compris puisqu'elle ne vote plus. Mais tout cela est en pleine évolution. Je cite Télérama.

Dans son livre Commun2, écrit ions de communs à tous les niveaux, avec le philosophe Pierre Dardot, Chhristian laval met en avant le retour du citoyen actif, impliqué dans tous les domaines dee la vie quotidiuenne, logement, santé, éducation, énergie. Les eeux auteurs motrent comment ce mouvement du 'commun', érigé en principe politique selon lequel les participants énoncent eux-même leurs règles de fonctionnment, peur devenir une alternative aux systèmes représentatifs actuels. Ils imaginent des fédérations de communs à tous les niveaux, jusqu'à l'échelle mondiale.

C'est curieux, ça me rappelle drôlement Proudhon. Je continue la citation.

« Nous espérons, précise Christian Laval, que des juristes, des politiques, des associations se saisissent de cette idée pour inventer, envisager quelles pourraient être les institutions les plus viables. C'est ainsi que se créent des mondes politiques nouveaux ». Dans un tel cadre, l'État et les administrations, les collectivités locales, les grandes métropoles, seraient pris dans un ensemble d'interdépendance et d'interactions, échangeant expérience et réflexions.

On a le droit de rêver, mais, après tout, le suffrage universel était un rêve ! L'entropie de la société serait-elle en train d'augmenter brusquement ?Alors, y a de l'espoir. Je vais attendre un petit peu avant de me suicider !

 

2 Commun. Essai sur la révolution au XXIème siècle, Pierre Dardot et Christian Laval, La Découverte, 2014

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