16/04/2011
Journal d’un E.T. libertin. Introduction
Vous avez peut-être vu sur Face Book que Cornélius Castoriadis était un de mes auteurs préférés. Comme vous êtes curieux voue aller me demander pourquoi, Je vais vous donner un exemple,
Si, toujours animé par la même curiosité, vous vous demandez, comme moi et comme Cornélius (vous avez vu, je suis tellement intime avec lui que je l’appelle par son prénom !), vous vous demandez donc pourquoi le monde va si mal, eh bien il vous apporte la réponse :
C’est l’impossibilité dans laquelle nous nous trouvons, d’en faire une analyse et une critique objective.
… les observateurs de la société ne peuvent pas « s’en extraire », ils appartiennent à la société. La société, si l’on préfère - certaines sociétés -, produit ses propres méta-observateurs et elle les produit à sa façon à elle. C’est pourquoi nous faisons toujours cette tentative, à la fois inévitable et impossible, d’être dans notre société et d’en sortir pour nous demander, par exemple : qu’en est-il de la réalité en dehors de notre institution du monde ? Comment verrait le monde un homme qui n’appartiendrait pas à notre société – ni à aucune autre ? 1
Comme vous êtes intelligent, vous allez me dire que d’aucuns ont essayé et ont quand meme réussi… partiellement : c’est ce qu’a essayé de faire Montesquieu avec ses Lettres Persanes, et on ferait bien, surtout aujourd’hui, de l’écouter à propos de la séparation des pouvoirs. On pourrait citer d’autres humains, géniaux ou fous : Fourier par exemple, Proudhon, Marx, pour les anciens, Rudolf Rocker, Noam Chomsky pour le XXème (même si ce dernier est bien vivant), et bien d’autres, mais S.V.P., ne les prenez pas au pied de la lettre : Marx a été génial dans son analyse économique (regardez son analyse des crises du capitalisme : un grand journal économiste de droite reconnaît qu’il avait raison et que l’on peut être marxien sans être marxiste), mais il s’est complètement gouré pour presque tout le reste... avec les graves conséquences que l'on sait. C’est surement Castoriadis lui-même qui est le meilleur contre-exemple de sa propre affirmation. C’est lui, le géant qui est allé le plus loin et avec le plus de justesse ! Pour voir plus loin que lui, il nous faut des nains fous, géniaux ou extra-terrestres, pour monter sur ses épaules et lancer quelques idées en rupture avec notre conditionnement, c’est-à-dire des pensées qui sortent de nos évidences quotidiennes. Puisque je ne suis ni fou ni génial, c’est en tant qu’E.T. ce que je vais essayer de faire dans ce journal. Pourquoi E.T. ? C’est une longue histoire ! Peut-être vous la conterai-je un jour !
Pierre Otchick
1. Les significations imaginaires, dans Une sociétés la dérive, éditions du seuil 2005, p 32.
11:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.