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24/06/2011

Souveraineté. Mon dictionnaire anarchiste.

 

Souverainté. Le mot est à la mode depuis la création de l’Europe, depuis que le Front national s’en est emparé et l’utilise à tort et à travers – mais ça, je m’assoie dessus – et depuis le salutaire débat sur la démondialisation. Essayons d’y voir clair. Je ne vais pas me casser le… la tête pour essayer de pondre quelque chose de valable alors que d’autres l’ont fait. Je monterai donc sur les épaules de Frédéric Lordon, pas comme un nain mais plutôt comme un lilliputien. Jugez par vous-même : les lignes suivantes sont extraites d’un blog qui lui a valu 191 commentaires alors que j’en suis à 0,1 commentaires par note ! Place au maitre, donc

(http://blog.mondediplo.net/2011-06-13-Qui-a-peur-de-la-de...)

 La modernité, au sens conceptuel du terme, (…), c’est que des communautés humaines se déclarent maîtresses de leur destin – souveraines. Voilà le fait constitutif de notre horizon historique et politique, la donnée cardinale dont l’ignorance condamne irrémédiablement à l’insignifiance.(…). La substitution insistante du terme « gouvernance » à celui de « gouvernement » est bien là pour dire le projet général de la dégouvernementalisation du monde, c’est-à-dire de sa dépolitisation. Surtout pas d’Etat – quelle qu’en soit la circonscription –, donc pas de loi, à l’extrême rigueur des règles mais minimales et sans force, et surtout, bien sûr, de l’« éthique »… C’est dans cet univers libre de toute force politique souveraine, la seule qui serait capable de les contenir, que les forces du capital veulent être seules significatives à se mouvoir.

 Il a raison et tort en même temps. Raison, quand on sait, par exemple, que l’OMC cherche à faire signer des accords permettant à des entreprises investissant à l’étranger d’attaquer un état qui lui l’obligerait à respecter des normes sociales ou environnementales… au nom de la libre concurrence ! Tort, quand on voit les multiples interventions de l’état : exonération de charges soi-disant pour créer des emplois, niches fiscales, et même au niveau local, cadeaux pour la création d’entreprises, de golfs et autre tourisme de luxe… Noam Chomski lui dirait que notre société n’est pas libérale puisque l’état intervient souvent, mais c’est au service du capital.

La souveraineté passera donc par la réappropriation démocratique de l’état, de la région et de la communauté de communes. J’ai été très étonné de voir que, pendant les régionales, seules la Corse et les Départements d’Outre-mer réclamaient plus d’autonomie ! Quant aux communautés de communes qui sont en train de remplacer nos cantons d’antan, ils devraient constituer notre cadre de vie : habitat, travail  (surtout, ce serait plus convivial et… écologique), éducation (lycée…), santé (maternité, hôpital…), loisirs… Comment réaliser tout cela sans un minimum de démocratie et d’autonomie ? On en est loin !

Je cause, je cause… « Et la mondialisation ? » vous allez me dire. ! Nous y reviendrons. Voir les termes démondialisation et altermondialisation… dans quelques jours… J’espère !

 

Mise à jour de mon dictionnaire sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/


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