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20/11/2011

Comment on étrangle les collectivités territoriales

 

Il y eu une époque où les collectivités locales se finançaient auprès de la CAECL, Caisse d’aide à l’équipement des collectivités locales. La CAECL était une banque publique, filiale de la Caisse des dépôts et Consignations. Elle proposait aux collectivités locales des emprunts à taux fixes avec la garantie de l’état. C’était commode pour les élus de gérer ainsi leurs finances sur plusieurs années et entreprendre des investissements sans risque. Un vrai service public.

 

Mais s’est imposé peu à peu l’un des dogmes quasi religieux du néolibéralisme qui dit que l’entreprise privée est toujours préférable à l’entreprise publique, les actionnaires conduits par le seul appât du profit feront mieux que des fonctionnaires chargés du service du public.

 

Alors en 1991, la CAECL est devenue le Crédit local de France, une société anonyme dont 49 % du capital est remis à des investisseurs privés.

 

 Un service public a ainsi été privatisé soi-disant pour mieux remplir sa mission. À l’époque la banque n’emploie pas plus de cinq cents personnes, mais elle voit grand.
En 1996 une alliance entre le Crédit Communal de Belgique et le Crédit Local de France donne naissance à Dexia. La progression des affaires continue. Elle achète à tout vat dans le monde entier, banques et compagnies d’assurance et même en 2000 un réhausseur de crédit américain FSA.
Plus grand, donc plus fort, scindé de la Caisse des dépôts, Dexia commence à goûter aux produits «structurés», des produits qui sont le résultat de combinaisons de plusieurs produits financiers de natures différentes, des produits qui vont bientôt devenir des produits toxiques.

 

 
Pendant ce temps, Dexia continue à prêter aux collectivités locales, mais ce n’est plus à taux fixe. En bon esprit commercial, les premières années les taux sont faibles, mais ils sont indexés à une formule très complexe calculée sur la valeur du dollar sur le franc suisse, celle de l’euro sur le dollar, celle de l’euro sur le franc suisse et j’en passe. Il s’agit parait-il du prix du marché et en plus cela change tous les jours. Eh oui ! c’est comme cela le prix du marché ! Mais alors comment les collectivités locales peuvent-elles faire des projets à long terme ? Comment vont-elles faire pour payer le surcoût des emprunts ? etc, etc.

 

Nos communes, nos groupements de communes, nos hôpitaux, nos services publics sont concernés

 

Fernand Comte 9/11/11

 

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