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26/12/2011

Pourquoi il faut légaliser la désobéissance civile

http://www.rue89.com/2011/12/22/pourquoi-il-faut-constitu...

La désobéissance civile désigne une action politique illégale et non-violente fondée sur des motifs de conscience et destinée à modifier une loi ou à contester l'ordre juridique dans son ensemble.

Elle est aujourd'hui pratiquée par les militants du Réseau éducation sans frontières (RESF) qui n'hésitent pas à risquer jusqu'à cinq ans de prison pour protéger des familles immigrées en situation irrégulière menacées par la politique xénophobe du gouvernement. (…)

Opposants à la désobéissance civile et garants de l'ordre établi ne manquent pas de pointer le danger inhérent au fait de laisser à chacun le droit d'apprécier librement la validité d'une loi. Reconnaissant à mi-mot l'existence de lois injustes, ils ordonnent qu'on s'y plie malgré tout car, comme le disait Goethe, mieux vaut une injustice qu'un désordre. (…)

Le droit ne vient pas de nulle part. Il est généralement dicté par les puissants, qui peuvent ainsi imposer leur domination avec la bénédiction des lois.

(…) la désobéissance civile constitue non une menace mais, au contraire, une respiration pour la démocratie et puisque, à bien y regarder, un nombre croissant de citoyens partagent cette opinion, (…)

La doctrine de l'état d'exception, adoptée par la majorité des Etats de droit, soutient que dans certaines circonstances exceptionnelles, le droit commun peut être provisoirement suspendu, laissant par là les pleins pouvoirs au Président. Ainsi, avec l'état d'exception, le droit se nie lui-même, il s'auto- suspend. (…)

Ce droit constitutionnel à la désobéissance civile constituerait un progrès démocratique à la fois pratique et théorique :

  • pratique au sens où il permettrait aux citoyens de rappeler à l'ordre les élus lorsque ceux-ci s'autonomisent de la souveraineté populaire et s'écartent de la promotion du bien commun ;
  • théorique au sens où ce droit nous rappelle qu'en définitive la démocratie désigne avant tout le pouvoir constituant du peuple et non le pouvoir constitué de ses représentants.

Lu, approuvé et sélectionné par Pierre Otchick, l'E.T. libertin, libertaire.

 

Entre nous, qui irait critiquer

-          un fonctionnaire accordant un permis de travail à un étudiant étranger qui est seul à répondre au profil demandé

-          un instituteur qui refuse de dénoncer un élève sans papiers

-          un voisin qui héberge un sans-papier ?

Tiens, comme c’est curieux, les trois exemples qui me sont venus à l’esprit concernent tous le droit de séjour ! Dis, Guéant, tu ne trouves pas que c'est bizarre !

P.O.

 

 

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