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27/12/2011

Peut-on avoir le pouvoir et ne pas en abuser ?

Bonne question, mais vous allez dire que ce n’est pas la première fois que je la pose, plus ou moins directement ! Je suis désolé ; j’avais la ferme intention de vous parler d’autres  choses mais ce n’est pas de ma faute si la Mère Nature m’a mis sous les yeux ces deux articles de Mediapart et Rue89 ! Après tout, Elle doit savoir ce qu’Elle fait !

De tous temps les flics et autres gens d’armes ont usé et abusé de leur pouvoir. Guerres, pillages et viols ont toujours fait bon ménage. Il me vient à l’esprit une phrase qu’Anne et Serge Golon ont mise dans la bouche d’une amie de la Marquise des Anges (vous constatez que j’ai des lectures éclectiques !). Elle s’adresse à une victime d’un viol. « On est toutes passées par là ! On a cru en mourir, mais tu vois, on est toujours là ! » Voilà, le fait est banal, il est dans la nature des choses ! Vous croyez que les choses ont changé ? Non, malheureusement ! Et il n’y a pas besoin d’aller en Syrie pour le constater. Croyez-vous que les soldats du contingent français en Algérie étaient des petits anges ? Et Djamila Boupacha n’était pas un cas isolé ; j’ai moi-même eut des témoignages du contraire !

La nature humaine est ainsi faite qu’elle a besoin de limites, de contrepoids, de garde-fous (le mot est bien adapté : les terriens sont loin d’être sages !). Tout détenteur d’un pouvoir doit savoir qu’il le détient d’une communauté qui l’a mandaté pour une tache bien précise et à qui il doit rendre des comptes. C’est justement ce qui manque, entre autres, à notre police ! Écoutez. 

Jugés en novembre 2010 pour «dénonciation calomnieuse, faux en écritures publiques et violences volontaires», sept policiers de Seine-Saint-Denis avaient dû répondre de faits très graves. Après un refus d'obtempérer et une course-poursuite, ils avaient interpellé un automobiliste, l'avaient mis torse nu, plaqué au sol, puis frappé, avant de l'accuser d'avoir délibérément renversé l'un d'eux qui s'était blessé à la jambe.

Les faits étant avérés vous pensez qu’ils ont été sévèrement punis. Vous avez tout faux : « En clair, le vice-procureur de Bobigny avait reçu l'ordre de requérir des peines de prison avec sursis contre les policiers menteurs, (…) » Non seulement les flics ont bénéficié du sursis mais c’est le juge qui encourt une sanction ! D’après la loi « (…) il avait toute latitude ou presque pour donner oralement son point de vue personnel à l'audience. » Mais voilà, il a eu le malheur de faire un parallèle avec la Gestapo ! Depuis, Michel Mercier s’acharne pour le faire sanctionner : il est interdit de faire réfléchir les flics, de leur opposer des garde-fous. On est en pleine monarchie!

En attendant que les choses changent, il est bon de connaitre ses droits. C’est sur Rue89 et c’est gratuit !

Pierre Otchick l'E.T. libertin.

 

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