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19/08/2012

Les grévistes assassinés de l’Union Sud-Africaine.

Manuel Valls doit rigoler : « Tu me critiques, regarde ce qui se passe ailleurs ! » Effectivement, toutes proportions gardées, qualitativement, le problème est bien le même ! On donne un tour de vis supplémentaire au couvercle de la marmite de Denis Papin, mais la pression monte et un jour elle explose. Et en Union Sud-Africaine, il y a tout ce qu’il faut pour faire monter la pression. Le Monde raconte.

«  Les mineurs, qui vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante, touchent environ 4 000 rands par mois (400 euros). » Résultat : « Jeudi matin, plusieurs centaines d'hommes armés de gourdins, de barres de fer et de machettes s'étaient de nouveau regroupés à l'extérieur de la mine pour réclamer des augmentations de salaire. »

Complètement déchaînés les grévistes ont refusé d’écouter les consignes de modération d’un syndicat.

« Selon Reuters, des policiers, lourdement armés et appuyés par des véhicules blindés, étaient en train de dresser des barrages de fils barbelés quand ils ont été débordés par quelque trois mille employés de la mine, […] »

Tous les ingrédients sont là pour déclencher le drame. D’un côté l’intransigeance patronale qui pousse au crime. De l’autre un gouvernement qui, comme tous les gouvernements – y compris le notre - met la charrue avant les bœufs : on réprime au lieu de jouer un rôle de médiateur. Et que fait-on quand la situation est incontrôlable, qu’on a étés formés à la répression et qu’on a des Kalachnikov dans les bras… ? On utilise des seringues hypodermiques pour endormir les rhinocéros, pas pour les grévistes.

Bilan : au moins 34 morts, 259 personnes arrêtées !

Pierre Otchick.

 

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