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03/09/2012

Spéculation sur les céréales

Malthus V

Vous connaissez ma bête noire, c’est le capitalisme ultralibéral. Tous les jours, un événement me conforte dans ma phobie. Aujourd’hui c’est le prix des céréales. Son instabilité est un crime contre les pays sous-développés. Chez nous, déjà, quand ils baissent, c’est pas la joie pour les agriculteurs. Quand ils montent, c’est pas la joie pour notre porte-monnaie. Et pourtant, la nourriture ne représente que 15% de notre budget. Imaginez ce qui se passe quand elle atteint 50% !

D’où vient cette instabilité ? Aurélie Trouvé l’explique très bien dans son interview à Rue89. Ingénieur agronome et maitre de conférence en économie, elle maitrise plutôt bien le sujet. Allez-y vous ne le regretterez pas. Si vous êtes pressés, je vais essayer de vous résumer sa pensée.

Avant l’Organisation Mondiale du Commerce, tout n’était pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais ça n’allait pas trop mal. Quand la tendance des prix était à la baisse, l’Europe stockait (le lait par exemple) et cela freinait la baisse. Quand les prix remontaient, elle déstockait. Élémentaire mon cher Watson ! La production aussi était régulée pour diminuer les risques de surproduction. Avec en plus quelques taxes à l’importation le cas échéant, ça marchait assez bien.

L’OMC est arrivée. Ce n’était pas Zorro mais Attila ! Ce n’est pas Aurélie qui dit ça, mais c’est bien vrai ! Regardez : au nom de la sacro-sainte liberté, il est interdit de réguler. Position dogmatique complètement stupide qui ne profite qu’aux spéculateurs, mais ça ne fait rien, on dérégule. Résultat ? On crée une certaine instabilité… qui attire le spéculateur… qui amplifie l’instabilité. C.Q.F.D. Et c’est comme ça qu’on a des émeutes de la faim… et pas à cause de la surpopulation (n’est-ce pas M. Malthus ?)

Pierre Otchick.

 

Tout le Journal d'un E.T. libertin sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_4.E

Commentaires

Bien évidemment, l’augmentation du nombre de consommateurs, via la poursuite de l’explosion démographique ne joue aucun rôle pour Aurélie Trouvé, bien-pensance oblige ...
Jusqu’à quand l’offre alimentaire va-t-elle courir dernière la croissance perpétuelle de la demande ?

Écrit par : Manso | 03/09/2012

Nous poursuivons le même combat: celui de la sauvegarde des hommes et de toute la planète. Nos moyens diffèrent parce que notre appréciation des priorités n'est pas la même. Il est évident qu'il faut freiner l'explosion démographique. Mais affirmer que les dernières émeutes de la faim étaient due à la spéculation n'est pas une négation de cette évidence. Il est dommage que le débat tourne court en balayant les arguments d'Aurélie Trouvé d'un qualificatif de bien-pensant au lieu de les discuter. Constater que l'homme et surtout l'entreprise consomment et polluent trop n'exclut pas un contrôle des naissances mais entraîne simplement un renversement des priorités. Par exemple, revenir à une régulation du marché des céréales peut être fait du jour au lendemain. IL suffit de le vouloir.

Écrit par : Pierre otchick | 06/09/2012

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