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24/09/2012

Guerre à l’industrie pharmaceutique III

Les terriens sont bizarrement faits. Cela fait des années que quelques individus lucides et intelligents – et il y en a - tirent le signal d’alarme à propos de notre système de santé et en particulier de l’industrie pharmaceutique, Silence dans les médias. Un scandale ? La thalidomide et le médiator ? On en parle, sans chercher les véritables causes : un système basé sur le profit et, pratiquement sans contrôle. Réfléchir sur les causes, ça ne crée pas d’audimat ! Et alors, le soufflé retombe, nouveau silence.

Et puis, d’un seul coup, un livre - ce n’est pourtant pas le premier  - et tout le monde en parle. Pourquoi ? Mystère ! Le nom des deux professeurs (Even et Debré), un parfum de scandale ? Ça va attirer le chaland, on y va ! Les grandes chaines, les journaux (la médaille d’or au Nouvel Obs) et évidemment « C dans l'air» (le 18/09/12 sur la 5)[1]. Le Pr Ph. Even était là, mais le plus virulent a été Jean de Kervasdoué[2]. Il appelle à une remue en cause totale du système de santé, Trop de spécialistes, pas actez de généralistes et donc trop d’hospitalisations «L’hôpital devient le généraliste des pauvres". Pas assez d’infirmières : « par médecin, deux fois moins que dans les pays anglo-saxons. » Et, bien entendu, trop de dépenses de médicaments. « Par malade, deux fois plus que le Luxembourg ou le Danemark ». Pourquoi ? « Manque de rigueur dans l’usage de l’argent publique. Absence de contrôle. » La loi de 1928 a créé une médecine trop libérale. Aux Etats-Unis, pays le plus libéral, les ordonnances des médecins sont contrôlées et ils ne prescrivent pas une tonne de médicaments pour faire plaisir au « client ».

Pierre Otchick.

[1] Médicaments la purge nécessaire. Résumé et vidéo sur le site

[2] Économiste, spécialiste des questions de santé, professeur au CNAM,  auteur de Très chère santé, Perrin éd.

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