Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/11/2012

Soyons compétitifs, bon sang ! II

 

Il m’arrive quelque fois de m’adresser au lecteur en le qualifiant d’ami lecteur. Avec ce que j’ai dit hier vous allez penser que je me contredis puisque je galvaude le mot. Eh bien non, c’est que je rêve d’une relation vraiment amicale, avec une critique franche et sans détour, comme seuls de vrais amis sont capables de faire. Mais je rêve. La preuve, c’est que de soi-disant amis ont osé me critiquer le jour même. « Tu as fait un hors-sujet. Tu n’as pas parlé une seule fois de la compétitivité. Pour un ancien prof, c’est nul ! » Pauvres terriens au Q.I. limité, il fallait extrapoler ! Quel est le prétexte invoqué par le patronat pour exiger une baisse des charges ? La compétitivité, bien sur !

 

Compétitivité, que de crimes n’a-t-on pas commis en ton nom ? Depuis combien de générations le patronat l’utilise-t-il pour bloquer les salaires ? Et si aujourd’hui il entonne un cri d’alarme, c’est que la crise ne permet plus les bénéfices mirobolants des années précédentes ! Compétitifs par rapport à qui ? Quel est le pourcentage d’entreprises françaises qui exportent ? Pas bésef ! Alors qu’on ne nous raconte pas d’histoires ! Et si c’était vrai, qu’est-ce qui nous empêche de voter des lois protectionnistes. Même d’éminents professeurs d’économie, défenseurs du capitalisme, comme un certain Chang - pas l’ami de Tintin, Ha-joon Chang professeur à Cambridge, consultant pour la Banque Mondiale - en reconnaissent la nécessité. Et ce ne serait pas de trop contre les entreprises qui ne respectent pas la nature et encore moins le droit des travailleurs. Et si la solution était dans l’exportation, que ferez-vous quand tout le monde exportera ? Il faudra bien importer. L’exportation ne peut pas être érigée en loi universelle. Socrate dirait « donc ce n’est pas moral ».

 

Bon sang, s’il faut jurer, que l’on prenne le problème par le bon bout !

Pierre Otchick.

 

Les commentaires sont fermés.