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02/12/2012

Le travail, F. Hollande, L. Gallois et la viscosité du monde

Si ce titre vous parait sibyllin, je peux éclairer votre lanterne en vous donnant ceux auxquels vous avez échappé.

 - Télérama a vraiment viré sa cuti III

 - Le XXIème siècle, nouveau siècle des lumières VI

 - Et si les partis avaient trouvé leurs remplaçants ? II

Vous me suivez ? Ce n’est pas F. Hollande qui va révolutionner nos conditions de travail. Les partis ne sont plus des moteurs de réflexion et de transformation. Pourtant il n’y a jamais eu autant de bonnes idées qui courent le monde. Et même la France ! On les trouve sur la Toile, dans les livres, mais nos hommes politiques, trop occupés à caresser l’électeur dans le sens du poil n’ont pas le temps de lire, de réfléchir et encore moins de remettre en cause un certain nombre de soi-disant évidences. Qui fait ce travail ? Par exemple Télérama. Et je le prouve !

Pas plus tard que cette semaine Olivier Pascal-Mousselard a décortiqué pour nous pas moins de cinq livres sur le travail. Cinq auteurs qui ont jeté le pavé dans la mare. Et notre brave journaliste d’en rajouter : « Alors que le monde de l’entreprise est en pleine mutation, la gauche, empêtrée dans le libéralisme, peine à inventer une nouvelle organisation du travail. Plus humaine. » Et de citer les analyses de ces courageux penseurs.

Alain Supiot : « [le travail] exige de lui [l’être humain] une ‘réactibilité’ sans limite, en même temps qu’il le prive de toute réelle capacité d’agir librement à la lumière de son expérience professionnelle, et au sein d’une communauté de travail unie par l’œuvre à accomplir. » On ne peut pas mieux dire que le travail est parcellisé, détaché de sa finalité, en un mot déshumanisé. « […] les personnes ne sont pas des choses et on ne peut pas les traiter impunément comme telles. » 

Bruno Trentin : « … permettre au travailleur de participer aux décisions qui définissent [son] travail, ses qualités et ses limites. »  Et on en arrive au problème de la viscosité du monde. Comme c’est encore plus farfelu que mon idée d’entropie, avant de jeter un deuxième pavé dans la mare, je vous laisse digérer le premier. À chaque jour suffit sa peine, n’est-ce pas ?

A lundi si le cœur vous en dit.

Pierre Otchick.

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