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01/03/2013

Il faut interdire les visiteurs médicaux !

« Il est interdit d’interdire ! » disions-nous en 68. Et je suis bien d’accord ! C’est malheureusement un refrain qui a été repris par le patronat… et pas dans le bon sens ! Alors que je suis encore plus libéral qu’eux – puisque libertaire – il ne faut pas pousser mémère dans les orties ! Je l’ai déjà dit : je suis pour l’union libre mais pas pour le viol ! Et le patronat nous viole tous les jours. Les infiltrés nous le prouvent tous les vendredis. Si vous les ratez ce soir (22h25 sur la 2)  ne ratez pas le replay[1]. Pour ce qui est de l’industrie pharmaceutique, à l’heure où j’écris, il reste 3 heures pour le revoir, mais ne pleurez pas, je vais vous en extraire la substantifique moelle. C’est simple ! La recherche ne trouve presque plus de médicaments nouveaux. Alors on ment, carrément !

150 médicaments sont sortis en 2011. L’immense majorité n’apportaient qu’une très faible amélioration, leurs effets secondaires étaient mal connus et ils coutaient plus chers que les autres. Les infiltrés citent un médicament contre le diabète mis sur le marché, remboursé par la sécu, malgré l’avis de la Haute Autorité de Santé : « Innovation nulle ! » Il coûte six fois plus cher que le traitement de base. C’est pas grave, c’est le contribuable qui paye le trou de la sécu ! Le plus embêtant, c’est qu’il y a une forte suspicion de risques cardiaques, cutanés et hépatiques. Mais ça, les visiteurs médicaux ne le disent pas quand ils invitent un médecin dans un bon restaurant. Je ne parlerai pas des congrès, tous frais payés, juste pour vanter une nouvelle molécule. Les infiltrés citent même une conférence faite par un soi-disant professeur (vérification faite, c’est un simple médecin payé par le labo). Cocktail, diner fin… Pourquoi ces braves médecins s’en priveraient. Ils ne sont pas dupes de l’absence totale de contenu scientifique de l’exposé – personnellement j’ai été consterné – mais, on le sait, même inconsciemment la pub fait son effet. D’autant plus que les effets secondaires sont totalement passés sous silence.

Le comble est atteint avec les génériques. Cela devait faire faire des économies à la sécu. Mais il fallait compenser la perte de revenu des pharmaciens. Alors en plus des 25% de marge on leur a accordé 17% de dépassement. Suffisant ? Que non ! Pour avoir l’exclusivité chez un pharmacien, les labos accordent en  plus des contrats, soi-disant légaux, qui leur permettent 50 et même 60% de marge supplémentaire. Incroyable ! Vous payez votre générique 10 fois son prix de revient ! Bonjour le trou de la sécu ! Vous allez me dire, il faut bien que les pharmaciens gagnent leur vie ! La France a tellemnt consommé de médicaments (elle détient un triste record) qu’il y a un coup de frein  et nombre d’officines ferrment boutique ! Pourquoi le pharmacien – fonction d’utilité publique – ne serait pas salarié et donc à l’abri des adaptations nécessaires ?

La moralité de tout ça ? C’est que, dans notre fausse démocratie, le pouvoir est aux mains d’une petite classe d’individus qui s’entendent comme larrons en foire ! Mais cela passe de moins en moins bien. Stéphane Hessel l’avait dit en septembre dernier sur Arte, interviewé par 28 minutes.

Je constate, avec beaucoup de plaisir, que partout maintenant, le fonctionnement des oligarchies – parce que nous vivons avec des oligarchies - est contesté par le peuple !

No comment.

 

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