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16/09/2014

Le sénateur, l’éducateur et le viticulteur

Le terrien est un curieux animal. Quand un mammifère a bien mangé, il fait la sieste et ne demande rien d'autre. Sauf l'homme ! Il lui faut de l'argent. Et plus il en a, plus il en veut. Le pain ne fait pas grossir. Je saute du coq à l'âne ? Pas du tout. Le pain crée une sensation de satiété et on mange moins d'autre chose. C.Q.F.D. L'argent ne procure pas de satiété. Au contraire, il crée vite une addiction. Oui, c'est une véritable drogue. Et notre société est basée sur cette drogue.

En veux-tu un exemple ? Je t'en donne trois. Mediapart, qui continue à fouiner de façon salutaire, vient de mettre au jour un nouveau scandale au Sénat. Ce dernier dote les partis de crédits à utiliser en toute liberté, mais uniquement pour le parti, quand même. L'U.M.P. a donc pensé que la meilleure destination était la poche des sénateurs. Sitôt dit, sitôt fait, On verse l'argent à une société bidon (on appelle ça une société écran) l'Union républicaine du sénat qui s'empresse  de le reverser aux sénateurs.

« En plus de son salaire de sénateur (indemnité de base de 7 100 euros brut), de son enveloppe de 7.500 euros mensuels pour le recrutement d'assistants (le « crédit collaborateurs ») et de son « indemnité pour frais de mandat » officielle (6 000 euros net par mois versés par le Sénat pour couvrir les dépenses liées à l'exercice du mandat) […] Jean-Claude Gaudin (Provence-Alpes-Côte-d'Azur), l'actuel patron du groupe UMP du Sénat et maire de Marseille, a ainsi encaissé 24 000 euros en six chèques. »

Le Sénat, une exception ? Que non ! L’A.S.E. (Aide Sociale à l’Enfance), même combat ! Écoute. « 60.000 euros de dépenses personnelles de gérants d’un foyer pris en charge par l’institution en Seine Maritime, des centaines de milliers d’euros détournés pour payer taxes d’habitation et foncières des cadres dirigeants d’un foyer dunkerquois… »

  Troisième exemple, tu l’as peut-être vu. C’est le docu de France 3 d’hier soir ‘‘Vino Business’’. Depuis des siècles, en France, le vin était un art, aujourd’hui il est un business. Arte montre par exemple comment le copinage permet de gagner encore plus de millions.

Le gain peut être une bonne motivation pour innover, mais quand c’est la seule motivation, c’est la cata. Quand donc les terriens reviendront-ils à une culture qui fasse passer la jouissance et la joie de vivre avant tout ?

Pierre Otchick.

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