Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/09/2014

Jaurès, la foi et Le Figaro II

Il pleut. Pas étonnant, figure-toi que Claude Obadia a répondu à mon attaque du mois dernier. Je suis très honoré ! Je lui reprochais de ne pas citer ses sources. Il m'a répondu que c'est ce qui différencie une tribune d'un essai. Un point pour lui. Après tout, il n'y a aucune loi qui oblige à citer ses sources.

Mon cher Claude, tu es pardonné. Excuse-moi si je te tutoie, mais c'est le cas avec tous mes anciens collègues. Ce n'est donc pas un manque de respect, mais un appel à l'amitié, une réponse à ton « cordialement ». Malheureusement, cette amitié risque de tourner court parce que je vais être très dur avec toi et je pense que tu vas rompre le dialogue.

Avant la bagarre il faut quand même que je te remercie de la référence que tu me donnes. Je ne la connaissais pas. Par contre, la BNF est un peu loin de ma campagne, mais je l'ai trouvée sur la Toile. Tu vois, malgré mon grand âge, je suis mentalement plus jeune que toi.

Revenons à nos moutons. Un grand  merci, d'abord parce que ce texte est superbe, mais surtout parce qu'il apporte de l'eau à mon moulin. Tu affirmes «[...] le député de Carmaux est convaincu que les intérêts de la bourgeoisie possédante peuvent se concilier avec ceux de la classe ouvrière et, de fait, qu'il n'est nullement nécessaire, pour réaliser la justice, d'abolir la propriété privée ». Je n'ai rien trouvé de semblable. Bien au contraire.

« Oui, le Parti Socialiste est un parti d'opposition continue, profonde, à tout le système capitaliste, c'est-à-dire que tous nos actes, toutes nos pensées, toute notre propagande, tous nos votes doivent être dirigés vers la suppression la plus rapide possible de l'iniquité capitaliste. »

Je confirme donc ma dernière assertion, tu es de mauvaise foi ! Tu affirmes aussi que Jaurès était « convaincu que la lutte des classes peut se mener dans les urnes,... ». Sa pensée est plus nuancée.

« […] l'heure viendra où le parti socialiste unifié, organisé, donnera l'ordre à l'un des siens ou à plusieurs des siens, d'aller s'asseoir dans les gouvernements de la bourgeoisie pour contrôler le mécanisme de la société bourgeoise, pour résister le plus possible aux entraînements des réactions, pour collaborer le plus possible aux œuvres de réforme.

[…] et cela pour faire d'abord œuvre de réforme, et dans la réforme, œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire.

Alors, Claude, qu’en penses-tu ? Et quelle note me donnes-tu pour ma disserte ?

Pierre Otchick.

Les commentaires sont fermés.