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02/12/2014

L'alerte, la barbarie ou la révolution

Lettre à Antoine Peillon

Cher ami,

Excuse-moi de distraire quelques minutes de ton temps d'investigation mais il fallait absolument que je te parle. Excuse aussi le tutoiement mais en te lisant, j'ai eu l'impression de te connaître depuis une éternité. Surtout que tu penses comme moi, ce qui prouve ton intelligence (hum !).

Je tenais donc à te féliciter, mais aussi, te mettre en garde. Tes livres sont dangereux ! La preuve, c'est qu'en lisant « Une démocratie à la dérive »[1] je me suis tellement emballé que j'ai fait une bouffée d'hypertension. Tu te rends compte de ta responsabilité ? À mon âge, je pouvais faire un A.V.C. ! Qu'auraient dit mes arrière-petits-enfants ?

Oui, tes écrits sont vraiment dangereux. Comme tous ceux des nombreux lanceurs d'alerte. Les Castoriadis, Jorion, Plenel, Ellul... pour n'en citer que quelques uns... dans le désordre. Qu'attendent nos édiles pour les interdire.

Oui, le danger est grand de réveiller un peuple endormi, shooté à la TV et à la surconsommation. Que se passerait-t-il alors ? Une prise de conscience débouchant sur une évolution radicale inversant les valeurs, c'est-à-dire une révolution, ou - comme le craint Denis Robert[2] – sur la barbarie ?

Bien fraternellement.

Pierre Otchick.



[1] Corruption, le Seuil 2014, 260 p., 18 €, p. 137.

[2] op. cit. p. 140.

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