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17/04/2011

Coquines 1 ou les mémoires d'un vilain petit canard

Chose promise, chose due ! Donc je tiens toujours à tenir mes promesses... mais je ne dis jamais en quelle année ! Alors pour vous faire patienter en attendant mes notes sur la définition du libertin, je vous fais cadeau de l'introduction à un de mes livres... à paraître ! En espérant vous mettre l'eau à la bouche.

Coquines 1_intro.doc

16/04/2011

Journal d’un E.T. libertin. Introduction

 

Vous avez peut-être vu sur Face Book que Cornélius Castoriadis était un de mes auteurs préférés. Comme vous êtes curieux voue aller me demander pourquoi, Je vais vous donner un exemple,

Si, toujours animé par la même curiosité, vous vous demandez, comme moi et comme Cornélius (vous avez vu, je suis tellement intime avec lui que je l’appelle par son prénom !), vous vous demandez donc pourquoi le monde va si mal, eh bien il vous apporte la réponse :

C’est l’impossibilité dans laquelle nous nous trouvons, d’en faire une analyse et une critique objective.

 les observateurs de la société ne peuvent pas « s’en extraire », ils appartiennent à la société. La société, si l’on préfère - certaines sociétés  -, produit ses propres méta-observateurs et elle les produit à sa façon à elle. C’est pourquoi nous faisons toujours cette tentative, à la fois inévitable et impossible, d’être dans notre société et d’en sortir pour nous demander, par exemple : qu’en est-il de la réalité en dehors de notre institution du monde ? Comment verrait le monde un homme qui n’appartiendrait pas à notre société – ni à aucune autre ? 1

 

Comme vous êtes intelligent, vous allez me dire que d’aucuns ont essayé et ont quand meme réussi… partiellement : c’est ce qu’a essayé de faire Montesquieu avec ses Lettres Persanes, et on ferait bien, surtout aujourd’hui, de l’écouter à propos de la séparation des pouvoirs. On pourrait citer d’autres humains, géniaux ou fous : Fourier par exemple, Proudhon, Marx, pour les anciens, Rudolf Rocker, Noam Chomsky pour le XXème (même si ce dernier est bien vivant), et bien d’autres, mais S.V.P., ne les prenez pas au pied de la lettre : Marx a été génial dans son analyse économique (regardez son analyse des crises du capitalisme : un grand journal économiste de droite reconnaît qu’il avait raison et que l’on peut être marxien sans être marxiste), mais il s’est complètement gouré pour presque tout le reste... avec les graves conséquences que l'on sait. C’est surement Castoriadis lui-même qui est le meilleur contre-exemple de sa propre affirmation. C’est lui, le géant qui est allé le plus loin et avec le plus de justesse ! Pour voir plus loin que lui, il nous faut des nains fous, géniaux ou extra-terrestres, pour monter sur ses épaules et lancer quelques idées en rupture avec notre conditionnement, c’est-à-dire des pensées qui sortent de nos évidences quotidiennes. Puisque je ne suis ni fou ni génial, c’est en tant qu’E.T. ce que je vais essayer de faire dans ce journal. Pourquoi E.T. ? C’est une longue histoire ! Peut-être vous la conterai-je un jour !

 

Pierre Otchick

 

 

1. Les significations imaginaires, dans Une sociétés la dérive, éditions du seuil 2005, p 32.

 

Pauvres Toutous !

Journal d'un E.T. libertin

 

Pour vous inciter à m’envoyer vos notes de lecture j’ai décidé de montrer l’exemple. Pour commencer j’ai choisi une publication hautement intellectuelle. Cette dernière trouvaille vaut de l’or ! Jugez par vous-même.

C’est dans le TV Grandes Chaines n° 183 du 5 avril 20ll, page 78, rubrique Le saviez-vous ?

Quelle vie de chien !

Comme leurs cousins américains, nos toutous ont désormais leur hôtel. Ouvert à Vincennes (94) en novembre dernier il propose six chambres et deux suites, à partir de 35 euros les vingt-quatre heures.

 

No comment ? Eh bien si, il y a de quoi s’indigner. La photo qui illustre le texte montre un « client » assis sur un magnifique canapé. Quelle déchéance ! Ce loup, animal sauvage par excellence, fait pour les grands espaces, la vie rude, la chasse en meute… Ce loup que l’homme a domestiqué il y a des milliers d’année, échoue sur un canapé de luxe! Quelle dégénérescence ! Savez-vous qu’en Alaska, une promenade en traineau à chiens devient un luxe ? Tout simplement parce qu’avec le progrès, il est interdit aux chiens de vagabonder et qu’en cas d’infraction, le shérif est autorisé à abattre l’animal. Plus le droit de courir ! Ne voue inquiétez pas, les courses de traineaux continuent : il suffit de payer quelqu’un pour faire faire à votre équipage les 30km minimum nécessaires à leur santé. L’entraînement c’est plus !  N’êtes vous pas scandalisés ? Que fait donc Brigitte Bardot pour la sauvegarde de la race canine ?

 

Comme vous êtes intelligent, vous aller me répondre :

-          que le système capitaliste ne peut vivre que dans la croissance,

-          qu’il est donc nécessaire de créer de nouveaux besoins,

-          que cette initiative crée des emplois,

-          bref, que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Et savez-vous ce que vous répondrait un habitant de Dzêta-1-4 du Réticule ?

-          Que les terriens ont oublié la finitude - quel joli mot ! - de leur planète.

-          Qu’un système qui n’en tient pas compte est condamné à périr avec elle.

-          Que la solution est dans la satisfaction des besoins fondamentaux  partout où l’on manque d’eau, de vivres, de soins…

-          Que c’est possible dans un système basé sur la solidarité et non sur une concurrence à couteaux tirés.

-          Qu’il est temps d’y songer,

 

Qu’en pensez-vous ?

 

Pierre Otchick.

 

                                  Journal d’un E.T. libertin.