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17/05/2011

Libertin

Mon dictionnaire anarchiste

 

J’avais l’intention d’illustrer mon propos avec des citations de Wikipedia mais, me trouvant face à un excellent travail, j’ai failli tout citer. Pour éviter trop de longueurs, ce sont mes commentaires que j’ai sabrés. Au passage, je n’ai pas résisté à la tentation de mettre en gras certains morceaux de phrase.

Le terme libertin (du latin libertinus, « esclave qui vient d’être libéré », « affranchi ») comporte deux acceptions principales :

  • dans sa version d’origine, le libertin est celui qui remet en cause les dogmes établis, c’est un libre penseur (ou libertin d’esprit) dans la mesure où il est affranchi, en particulier, de la métaphysique et de l’éthique religieuse (…) ;
  • le sens qui prévaut de nos jours se réfère au libertin de mœurs, c’est-à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels (voire à la sexualité de groupe) avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle et de la sensualité bourgeoise normale, mais aussi avec un certain raffinement cultivé (voir le terme libertinage).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertin

 

Un emploi particulier s'impose au Moyen Âge, qui fait du libertin l'esclave sarrasin qui est devenu chrétien. Métaphoriquement, le paganisme et l'Islam apparaissent comme des esclavages dont le converti se libère. Pourtant l'excès de liberté équivaut à un retour à l'erreur. C'est un sens négatif qui s'impose au XVIe siècle, lorsque « libertins » se met à désigner, dans le contexte des guerres de religion, ceux qui s'éloignent de la vraie religion. Dans son pamphlet Contre la secte phantastique et furieuse des Libertins qui se nomment spirituels (1545), Calvin dénonce avec violence ceux qui confondent Dieu avec la Nature et réduisent les religions à des inventions humaines. Il s'agit à la fois d'une secte particulière (des anabaptistes adeptes de la communauté des biens et de la liberté sexuelle) et d'une attitude générale de distance par rapport au dogme.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertins_spirituels

 

Libertinage intellectuel du XVIIe siècle

Relecture des théories du philosophe grec Épicure, le libertinage est un courant de pensée né au XVIe siècle en Italie (Cardan, Paracelse, Machiavel), puis au siècle suivant Gassendi. Affirmant l’autonomie morale de l’homme face à l’autorité religieuse (aspect surtout spéculatif de la liberté d’esprit), il débouche au XVIIIe siècle sur la forme moderne de l’esprit critique : appliqué à la réalité, expérimental. (…)

Matérialistes, les libertins considèrent que tout dans l’univers relève de la matière, laquelle impose, seule, ses lois. Ils estiment donc que la compréhension du monde relève de la seule raison, reniant, pour beaucoup, la notion de Créateur. (…)

En cela les libertins rejoignent les atomistes de l’antiquité qui ont été les premiers matérialistes (voir ce terme), tout en n’étant pas athées : pour eux les dieux n’interviennent pas dans la nature qui est donc accessible par la seule raison (P.O.).

Alors que la monarchie française repose sur une légitimité divine, on comprend facilement la menace que pouvaient représenter des individus se voulant indépendants de toute contrainte religieuse ou moraliste, établie par l’Église, l’État ou la Tradition. Ce d’autant que les libertins appelaient de leurs vœux l’apparition d’une société reposant sur le mérite (et non les privilèges), dans un esprit de justice et d’entente sociale. (…)

On peut donc avancer l’hypothèse que les idées sociales sont nées sur le terreau du libertinisme (P.O.).

En 1647, Pierre Gassendi réhabilite la philosophie d’Épicure. Ouvrant la voie au libertinage de mœurs, ces idées se font plus discrètes après la condamnation de certains libertins à la mort (le philosophe Jules César Vanini périt sur le bûcher en 1619), à l’emprisonnement ou à l’exil.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertin

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