Y avait pas d’argent pour les retraites !

 

Note de lecture

Télérama du 28 mai au 3 juin 2011 p 40 à 42

« (…) en France, même si le taux standard de l’impôt est de 35%, celui effectivement payé par les PME s’élève à 25% et celui des entreprises du CAC 40 à… 8%. (…). En 2010, Eric Woerth, l’ancien ministre de l’Economie, l’avait chiffrée [cette évasion fiscale] à environ 20 milliards d’euros. »

Le principe de cette évasion (comme le montre l’exemple scandaleux de Glencore en Zambie)  repose sur les paradis fiscaux et « la technique de la manipulation des prix de transfert. Le principe est simple. La Mopani Copper Mine vend une importante partie de sa production de cuivre à un prix très inférieur à celui du marché à sa maison mère, basée en Suisse, qui la revend, elle, au prix du marché. Résultat, Glencore ne réalise aucun profit en Zambie, mais en fait là où est situé son siège social, le canton de Zoug, un paradis fiscal réputé pour accueillir Johnny Hallyday, où l’on ne paie presque aucun impôt. »

Daniel Lebègue, ancien directeur général de la BNP.

Comment peut-on tolérer une telle pratique ? Une petite cotisation sur les plus-values non investies (qui n’arrêtent pas d’augmenter) permettraient de financer les retraites et une caisse d’investissement non soumise à spéculation. Son application en Europe réduirait la fuite des capitaux. Qu’attend-on ?

Ne manquez pas le documentaire ce soir à 20h35 sur France 5 : « Zambie : à qui profite le cuivre ? »