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02/08/2011

L’humanité peut-elle devenir solidaire ?

 

On peut en douter quand on prend les nouvelles du jour :

 - Sarkozy supprime les crédits qui permettaient de payer des chambres d’hôtel – sordides - en logement d’urgence

 - Obama cède devant les ultras conservateurs : pas de nouveaux impôts pour les riches, mais réduction de l’aide sociale et de la prise en charge des frais de santé

 - 139 manifestants syriens pacifiques assassinés le même jour…

Décidément, Sarkozy, les républicains étasuniens et Bachar al-Assad manquent pour le moins d’empathie vis-à-vis de leurs concitoyens. Que peut-on faire ? C’est la question que se pose Jeremy Rifkin dans son dernier livre

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/310711/jere...

(…) dans Une nouvelle conscience pour un monde en crise (656 pages édition Les Liens qui libèrent), l'Américain [Jeremy Rifkin] (…) propose une relecture de l'histoire de l'humanité tout entière, en y intégrant l'évolution des sentiments et des émotions. L'homme ne serait ni bon, ni mauvais par essence, mais «empathique». L'«élan empathique», cette capacité à comprendre les émotions d'autrui, serait ainsi la «force motrice» de notre Histoire. (…).

En fin d'ouvrage, le penseur américain plaide pour l'émergence d'un «capitalisme distribué», où la «sensibilité empathique» peut se déployer pleinement, où «la coopération l'emporte sur la compétition, où les droits d'accès ont autant d'importance que les droits de propriété et la qualité de la vie autant de poids que le désir d'enrichissement personnel». (…).

Nous vivons donc à la fois des moments très angoissants, mais marqués par de grandes opportunités.(…). Il nous faut donc organiser un débat, à l'échelle mondiale, pour repenser la place de l'Homme sur la planète. Si l'on n'en passe pas par là, la peur reprendra le dessus. Les révolutions que les jeunes générations, ici et là, tentent d'enclencher, risquent de s'effondrer. La France est en position idéale pour enclencher ce débat.(…)

D'un autre côté, la France reste un pays très centralisé, du système éducatif à l'organisation des entreprises. A chaque fois, c'est vertical (top-down). Alors que l'enjeu de la révolution à venir consiste à inventer un monde en réseaux, avec des techniques de redistribution et de circulation nouvelles. Mais je continue à penser que c'est depuis la France que l'on peut poser les bonnes questions.

 

Jeremy Rifkin est peut-être optimiste quand il espère humaniser le capitalisme, mais ça ne coûte rien d’essayer. Est-ce une étape nécessaire ? Lançons le débat… sur la Toile, pour commencer.

Pierre Otchick

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