Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/02/2012

Il n’y a pas d’alternative au capitalisme ?

Tout le monde connaît les défauts du capitalisme, tous les journalistes, éditorialistes, experts, même de droite les reconnaissent. Mais que voulez-vous, on ne connaît rien d’autre, il n’y a pas d’alternative. C’est ce qu’on entend presque tous les jours. Même s’ils étaient aveugles et sourd à toutes les études qui ont été faites ces deux derniers siècles, ils pourraient faire preuve d’imagination. Impossible, il faudrait qu’ils se remettent en question !


Mais nous on peut ! Écoutez et tenez-vous à  la table, je vais utiliser leur vocabulaire. Regardons la plus-value. Vous savez, c’est le prix de vente moins le prix d’achat et les frais : matière première, machines, locaux, etc. Elle contient donc les salaires complets, avec ce qu’on appelle à tort les charges sociales, et les bénéfices. Le problème c’est la répartition entre les deux. En France, en quelques décennies, les bénéfices ont gagné dix points sur les salaires et sont devenus la plus grosse partie du produit intérieur brut avec, comme conséquence, un resserrement de la consommation et donc de la croissance. Tout simplement parce qu’une part infime des bénéfices est consommée, le plus gros va aux investissements et un quart à la spéculation. D’où l’augmentation de cette dernière et la crise.


Réfléchissons bêtement. S’il n’y avait pas de capitalistes, tous ces bénéfices pourraient servir à augmenter la part salariale,  par exemple les cotisations pour les retraites, et le reste permettraient de cotiser à différents caisses, en particulier à un fonds d’investissement. Oui, je sais j’en ai déjà parlé, mais écoutez la suite. Avec ce fonds on pourrait créer de nouvelles entreprises sans avoir besoin de capitalistes, et la boucle est bouclée. Bernard Friot va même beaucoup plus loin avec L’enjeu du salaire (parution le 8 mars). Je vous laisse le découvrir.

 

Pierre Otchick.

Les commentaires sont fermés.