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01/05/2012

En Inde des villageoises nous donnent l’exemple

Quand créera-t-on un Tribunal International pour les firmes criminelles ? V

Il était une fois, dans un village du Kerala, une jeune indienne. Elle était belle, intelligente et courageuse. Son mari, un homme bon et tolérant, lui avait donné un beau garçon. Ils vivaient modestement en cultivant leur champ, et ils étaient heureux. Mais un beau jour, le malheur frappa leur maison. Le petit garçon attrapa une maladie de peau, l’eau dans le puits baissa et dégagea une drôle d’odeur, la culture poussait mal.

Non, ce n’est pas un conte de fées. C’est la stricte vérité racontée par Cash Investigation (à partir de 01:13:00). Seulement, Shanti Senthikumar, puisque c’était elle, était intelligent, je vous l’ai dit. Elle remarqua que tous ces malheurs étaient arrivés depuis l’installation de l’usine Coca-Cola. Comme elle était courageuse, je vous l’ai dit, - elle l’est toujours d’ailleurs- elle réunit ses amies. Elles firent faire des analyses. On trouva du plomb et du cadmium dans l’eau qui continuait à se raréfier (il faut 9 litres d’eau pour fabriquer un litre de coca). Elles contactèrent l’usine qui les envoya bouler. Elles manifestèrent, elles déposèrent une plainte, elles réussirent à déplacer de hautes personnalités indiennes, elles remanifestèrent… Quelle fut la réponse de Coca-Cola, d’après vous ? Arrêter de polluer, faire venir de l’eau ? Non, ça coute moins cher d’essayer de corrompre le Maire, d’envoyer une armée de démarcheurs à domicile pour acheter les villageoises. Oui, ils ont osé ! Cela dura 5 ans ! Et là on retombe dans le conte de fées : aucune villageoise ne céda et… le Maire décréta la fermeture de l’usine ! Les villageoises continuent leur combat : elles attendent toujours leur indemnité.

Pierre otchick.

 

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