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15/08/2012

Manuel Valls, tu mets la charrue avant les bœufs !

J’ai vraiment hésité avant d’écrire ce titre. Je le trouve vraiment trop gentil ! Le devoir d’un gouvernement socialiste est d’essayer de comprendre, de remédier et non de réprimer comme il l'a fait à Amiens[1].

Le rôle d’un ministre de l’intérieur doit être un rôle de médiateur. On change de gouvernement et rien ne change ! Le discours n’est plus le même– on ne passe pas au karcher,  soi-disant – mais les actes sont les mêmes !

S’il y a des troubles, des désordres c’est qu’il y a une cause, des causes ! Nous en avons déjà parlé.  Il y a un an ! J’avais insisté sur l’inutilité de la répression. Comme la marmite de Denis Papin : plus on verrouille le couvercle, plus la pression monte. J’avais aussi essayé de dégager un aspect ignoré, pas le principal. Aujourd’hui le problème est différent. Les violences répondent à une provocation. Rue89 a recueilli des témoignages.

« Nous étions en train de manger pour le repas de mon frère, le quartier était très calme, les hommes étaient à côté de la tente, les femmes dans la maison, explique sa sœur, Sabrina Hadji, jointe par téléphone. Vers 23 heures, la BAC [1]a contrôlé ce jeune qui était là pour le deuil. Ce n'était pas un banal contrôle, c'était de la provocation. Ça a dégénéré, le policiers s'en sont pris à mon oncle et mon père. Les CRS sont arrivés et l'un d'eux nous a dit “Votre caïd, votre mac, il est sous la tombe”. Ils ont gazé et tiré au Flashball alors qu'il y avait des femmes et des enfants. Nous ne sommes pas des animaux ! »

« J'ai vu des doigts d'honneur, des policiers qui ouvrent la porte et disent “Dégage, sale fils de pute” »

Les témoignages ne sont pas tous négatifs.

« Les gendarmes mobiles disent “Bonjour”, “Bonsoir”, “Mettez un casque s'il vous plaît”, explique Najim, 18 ans. Les CRS, ils coursent les scooters, il n'y a pas moyen de discuter. C'est comme la BAC qui vient toujours chercher la petite bête, qui nous met les lumières dans les yeux, nous insulte, etc. » 

Et cela met le doigt sur le nœud du problème. Chez les gendarmes, il y a un esprit de corps, basé entre autre sur le respect, le sentiment d’être au service de la population. Et cet esprit est volontairement préservé : c’est tout une culture ! Chez les policiers, c’est tout l’inverse. Un ami psy m’a dit un jour qu’il refusait toute psychothérapie aux flics. « C’est impossible : le milieu est trop pourri ! » La solution ? Elle est évidente ! Changer les têtes, changer le recrutement, revaloriser la fonction, en y mettent les moyens – nous sommes dans une économie marchande – changer le fusil d’épaule, tout simplement ! réer une autre mentalité ! Mais encore faut-il en avoir la volonté car… il ya du pain sur la planche !

Quant aux C.R.S., n’en parlons pas, c’est la cata ! Formés à taper, comment voulez-vous qu’ils soient capable de discernement. Ce que j’ai dit pour la police me parait ici un cataplasme sur une jambe de bois ! La solution est chirurgicale : supprimer les C.R.S., cette survivance régalienne. Ce devrait être le rôle d’un gouvernement socialiste. Et confier le maintien de l’ordre à différents corps de gendarmes : police de proximité en liaison avec les travailleurs sociaux, et en dernier recours, compagnies d’intervention capable de discernement… et de dialogue.


[1] Brigade anti-criminalité !! Pour contrôler des gosses !

 Pierre Otchick.

Commentaires

Oh le lapsus...
CNRS pour CRS!

Écrit par : Ploc | 16/08/2012

Merci Ploc, tu me sauves du déshonneur. Je corrige. je suppose que j'avais but trop de Merlot.
Amitiés.
P.O.

Écrit par : Pierre Otchick | 16/08/2012

Les commentaires sont fermés.