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26/08/2012

La terre est trop petite. Malthus, au secours !

C’est le cri d’orfraie qui revient à la mode. Figurez-vous qu’il y a des terriens qui ont fini par se rendre compte que la Terre était finie, qu’on consommait trop et qu’il fallait en tirer des conclusions. Certains affirment qu’il faut cesser de manger de la viande : la surface nécessaire à produire un kg de protéine animale est trop grande, cette voie est donc une impasse. Pas idiot !

D’autres constatent que l’européen, l’américain moyen consomment trop. Il faut donc diminuer la population de ces pays. Logique ! Si on était moins nombreux, on pourrait continuer à se bâfrer de viande rouge, à gaspiller le pétrole… Un excellent moyen pour éviter de se poser la question des inégalités, du rôle de l’économie ultralibérale dans cette course à la consommation et au pillage de la planète. Avec de tels raisonnements, nos dirigeants ont de beaux jours devant eux.

La régulation des naissances se fait spontanément dès que les femmes arrivent à un certain niveau d’éducation et la population de la Terre ne dépassera pas les 10 milliards d’individus et elle peut facilement les nourrir. À condition de ne pas gâcher et de partager. Malthus est mort et ses thèses enterrées. Parlons des vrais problèmes SVP !

Pierre Otchick.

Commentaires

Malthus est certes mort, mais son analyse est encore plus pertinente aujourd'hui qu'hier.
En effet, Malthus ne s'inquiétait que de la question alimentaire. Or, l'inadéquation population-ressources relevée à l'époque s'applique maintenant, non seulement à la nourriture (1 milliard d'êtres humains souffrent de la faim et nous serons bientôt 3 milliards de plus), mais aussi à l'eau douce qui commence déjà cruellement à manquer, ou encore aux énergies fossiles qui pour le coup seront bel et bien épuisées à la fin du siècle, sans parler des métaux, et enfin ce qui est peut-être le plus important, nous avons éliminé une partie de la biodiversité et en particulier toute la méga-faune sauvage pour nous approprier ses territoires.
En temps que militant de l'association Démographie Responsable, je ne peux donc que souscrire au titre de cet article : « La terre est trop petite : Malthus, au secours ! »

Écrit par : Manso | 27/08/2012

Cet article n'appelle qu'une seule question. Dans un monde de 7 milliards d'habitants et probablement de 10 à la fin du siècle : Quelle place laissez-vous au reste du monde vivant, en en particulier aux grands animaux ?
Pour l'instant, jamais je n'ai trouvé une personne niant les dangers de la surpopulation qui sache répondre correctement à cette question. Et je ne crois pas que cela soit par manque de talent mais parce que la seule réponse est : C'est impossible ! Faut-il nourrir 10 milliards d'habitants dans un monde détruit ou en faire vivre un nombre significativement plus petit dans un monde préservé ? Je choisis la seconde option.
Que Malthus soit mort ne change rien à cette réalité physique : Nous sommes dans un monde fini et compter sur une optimisation générale de tous les paramètres économiques, sociaux ou plus généralement d'organisation pour repousser les contraintes de cette finitude est une utopie, une course perdue d'avance. C'est aussi une négation de la connaissance des ordres de grandeur et des équilibres écologiques car jamais sur Terre une espèce de plusieurs dizaines de kilogrammes n'a été réprésenté à plus de quelques millions (éventuellement dizaines de millions) d'exemplaires. Alors 7, 9 ou 10 milliards : c'est du non durable.

Écrit par : Didier Barthès | 27/08/2012

Commentaires super intéressants qui méritent une réponse réfléchie. Voir ma note d'aujourd'hui 28/08.
P.O.

Écrit par : Pierre otchick | 28/08/2012

Les commentaires sont fermés.