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30/08/2012

Hugo Chavez et Dame Nature

Depuis le temps que j’entends parler de Tchavez – les français oublient souvent la prononciation du ch espagnol – que j’entends dire du mal de lui, j’avais envie de me faire une opinion. Quand LCP a programmé son émission, j’ai sauté sur  l’occasion. Et j’ai déchanté. Pas plus tard qu’hier je soulignais l’incapacité des terriens à dialoguer. Là j’ai été servi ! Même le présentateur coupait la parole du conseiller à l’Ambassade Vénézuélienne pour comparer le Venezuela à la Corée du Nord. Ce n’est pas cela qui pouvait rechausser le débat ! Comment Chavez a-t-il pu déchainer autant de passion contre lui ? À tel point qu’il a fallu attendre une demi-heure pour que le pauvre conseillé puisse enfin en placer une.

Dans ce brouhaha, j’ai réussi à capter quelques chiffres. L’inflation ? 1000 % par an avant Chavez, 28% en 2011. La pauvreté ? 48 % en 2002, 28% en 2010. La croissance ? Négative hier, 3 % aujourd’hui. La santé ? Chaque quartier a maintenant son médecin. La démocratie ? Avant un gouverneur disposait des fonds à sa guise, aujourd’hui un conseil communal élit un conseiller pour chaque problème à résoudre. Pas d’homme orchestre ! Et je n’ai pas parlé de l’enseignement supérieur ouvert à tous…

Le revers de la médaille ? Chavez qui, pendant les campagnes électorales, parle 4 heures par jour sur toutes les chaines de TV. La corruption endémique. L’insécurité, 19500 morts par an, malgré la création d’une police nationale. Avant, les polices étaient municipales. On imagine ce qui se passait dans les communes pauvres !

Alors, Chavez ou pas Chavez ? La question n’est pas là ! Pourquoi les terriens ont-ils besoin d’un sauveur ? Si l’on compte sur un seul homme pour transformer un pays, il est normal d’être déçu ! Je préfère compter sur Dame Nature qui utilise Chavez tel qu’il est et qui travaille à travers tout un peuple pour améliorer les choses petit à petit. Mais pour ça, il faut un peuple cultivé et des cadres compétents. Bravo donc aux missions d’alphabétisation et, en attendant une nouvelle génération de cadres vénézuéliens, merci aux cadres cubains. A ce propos, je terminerai par une note amusante. Les détracteurs de Chavez ont affirmé que l’appareil d’état était tellement déliquescent que rien ne fonctionnerait s’il n’y avait pas ces cadres cubains. Tient je croyais que le bilan de la révolution cubaine était totalement négatif. Comme on peut se tromper !

Pierre Otchick votre E.T. préféré qui pense que les latino-américains peuvent  donner des leçons à l'Europe.

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