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16/01/2013

Accord Medef/ syndicats ?

La guerre ? Nous sommes en train de la gagner !

Ce n’est pas moi qui parle mais Warren Buffett, deuxième fortune mondiale : « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. Il y a une lutte des classes, mais c’est ma classe qui est en train de la gagner ». C’est Fernand Comte qui nous a rappelé cette magnifique pensée du jour, accompagnée d’une autre perle. Cellede  Denis Kessler n°2 du MEDEF : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! » Et c’est ce qui est en  train de se produire. Vous en voulez la preuve ? Lisez le communiqué d’Attac sur la réforme du marché du travail ? Quelques extraits.

L’accord signé le 11 janvier par le Medef, la CFDT, laCFTC et la CFE-CGC confirme la possibilité, déjà adoptée par la majorité précédente, d’accords d’entreprise dits de « maintien dans l’emploi », avec une baisse des salaires, en cas de « graves difficultés conjoncturelles ». Les salariés qui refuseraient la baisse de salaire seraient licenciés pour « motif personnel », exonérant l’entreprise de toute obligation de reclassement. De même, tout salarié qui refuserait un changement de poste ou une mutation géographique pourra être licencié pour « motif personnel », dès lors que l’entreprise a signé un accord sur la mobilité.(…)

Plus profondément encore, l’accord du 11 janvier dynamite toute la législation sur les plans sociaux : un accord d’entreprise peut prévoir une procédure totalement différente de celle prévue par la loi ; et s’il ne parvient pas à obtenir la signature des syndicats, l’employeur peut déposer son plan social à l’Inspection du travail, qui doit motiver un éventuel refus dans un délai de 2 à 4 mois.

En guise de contreparties, l’accord prévoit essentiellement un renchérissement limité des CDD de très courte durée (moins d’un mois), la généralisation de la complémentaire santé pour les salariés des PME et une majoration de 10% pour les heures complémentaires des salariés à temps partiel. Des avancées qui seraient appréciables si elles n’étaient pas payées aussi cher.

Car la France et l’Europe s’enfoncent dans une grave récession, provoquée par les politiques d’austérité et par la frilosité des banques qui réduisent leurs crédits pour préserver leur bilan. Les brèches ouvertes par l’accord du 11 janvier ne vont certainement pas « accélérer la création d’emploi » comme l’annonce le gouvernement ; elles vont plutôt faciliter le passage du tsunami de licenciements qui s’annonce et accélérer la montée du chômage.

No comment.

Pierre otchick.

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