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30/01/2013

Ni Dieu, ni maitre ?

Autorité I

 Ami lecteur, ne me demande pas par quelle association d’idée ou quelle intervention de Mère Nature j’en viens à traiter de ce sujet. Je n’en sais rien. Mais, tu me connais, me considérant comme Grand Prêtre de l’ex-religion de mes ancêtres, je me dois d’obéir. Alors, allons-y Alonzo. Tu ne t’appelles pas Alonzo ? Excuse-moi, tu sais aussi que je suis incapable de rester sérieux quand il s’agit de traiter de choses sérieuses.

 

Venons-en au fait ! La première idée qui  m’est venue à l’esprit est cette phrase.

L’anarchisme est l’élaboration politique résultant d’une révolte contre l’autorité.

De qui est-ce ?  Sébastien Faure ?

J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien

Si tu as la réponse, vite, viens à mon secours !

En attendant, deux petites remarques. Premièrement, au qualificatif politique j’ajouterais économique et philosophique. Tout simplement parce que les anars ne se sont jamais gênés pour aborder ces sujets. Marx n’aurait jamais écrit Le Capital s’il n’avait pas lu Proudhon, ni publié Misère de la philosophie pour répondre au génial Philosophie de la misère… du même Proudhon. Quant à la dernière expression, j’aurais plutôt écrit révolte contre l’autorité arbitraire ! Tout simplement, encore une fois, parce qui je ne suis pas contre tonte autorité. Tu vas en déduire, en toute logique, que je ne suis pas anarchiste ! Normal, le propre de l’anarchisme, c’est de tout remettre en cause. Donc, y compris l’anarchisme. Les anarchistes ne sont d’ailleurs pas les seuls. Vous vous souvenez – sinon, la piqure de rappel est ici – que Suzan George est contre tous les ismes ! Bref, pour être anarchiste, il faut commencer par ne pas être anarchiste ! Oh, ma tête !

Bon, où sont nos moutons ? Ou plus exactement, où est mon respect de l’autorité ? Mais, tout simplement (3ème fois) quand un individu approfondi intelligemment un sujet, un domaine. On dit qu’il a du métier ! À chacun son métier et les vaches seront bien gardées ! On dit aussi qu’il fait autorité en la matière ! C’est le cas de Proudhon… et la plupart du temps, de Marx... dans Le Capital, quand il parle d’économie, mais pas pour le matérialisme historique. Là, je choisirai de préférence Rudolf Rocker. Et je rejoindrai Einstein dans sa critique de ce dernier[1]. En résumé, ceux qui font autorité, ne le font pas dans toutes les matières ! Et même dans la matière qui est leur point fort, ils ne peuvent pas échapper à toute critique ! Vous avez deviné à qui je fais allusion : à certains marxistes... par exemple. Mais que dire de la religion du libéralisme sauvage ?

 

Il est impossible de quitter le domaine de l’autorité sans évoquer les processus de prise de décision. Il y a des tas de problèmes qui peuvent se résoudre sans aucun vote, sans aucune délégation de pouvoir, en prenant son temps pour discuter jusqu'à obtention d'un large consensus. J’ai déjà pris comme exemple l’élaboration de la constitution de la VIème république : travail en commissions, participants tirés an sort, etc. Mais beaucoup de problèmes exigent une réponse rapide ! Et c’est là que le terrien moyen affirme « Il faut un chef ! Un navire a besoin de capitaine ! » Rien ne nous empêche de définir un programme, un carnet de route… et de désigner, non pas un chef, mais un mandataire, choisi pour sa compétence et sa capacité à respecter un mandat et… révocable à tout moment ! Alors, il a la liberté de définir les modalités d’application du mandat, et toute l’autorité pour le faire… tant qu’il est dans les limites de son mandat… et qu’il n’est pas révoqué ! Élémentaire mon cher Watson !

 

Pierre Otchick, ton E. T. préféré,



[1] Excellente critique de l’état dans le négatif et pas dans le positif.

Commentaires

Anne

Anne qui se déploie comme une fleur tachetée
Mire ses bras ronds de mollesse dans l'onde verte
Et subtile d'un lac endormi. Une main fine et irritée
Descends dans un souffle sur la poitrine découverte.


Un linge de soie caresse la gorge chaude et poivrée
De la belle indolente. Ses pupilles sont deux fentes
Profondes qui exaltent les âmes poudreuses et navrées
Grands jardins du désir où les cœurs s'alimentent.


Ses cheveux d'or incrustés de perles de nacre
Reposent au vent calme et serein ; la lune effrontée
Verse une lueur pâle sur les formes douces et âcres
Des vents belliqueux secouent la rêveuse tourmentée.


Une senteur glacée raisonne dans ses chairs noyées
Et mords sa peau de créature froide et blonde
Et comme un lointain souvenir fait tournoyer
Son cœur, son corps, sa tête délicate et furibonde.


Sur ses joues de carmin se pose de brûlants baisers
Lourds comme la grève, épopées gigantesques.
Son front vaste est un désert de plénitude apaisé
Où se dessinent de célestes et frêles arabesques.

Contrée lointaine, île de quiétude aux roches claires
Abîme sans fins, des navires orgueilleux assiègent
Son cœur digne et fier, mais sa vertu farouche désespère
Les amants, tourmentés tel l'Amour dans son manège.

Ô captive de l’amour, pâle esclave de béatitude !
Laisse les démons de l'aurore fendre ta lèvre irisée
Et l'aube au toit de feu baigné tes mamelles prudes
Laisse la lame froide lécher tes chairs boisées !


De tes fins vaisseaux retentissent les canons de l'Amour
Amères détonations qui fustigent l'air et les flots égarés
Sur ta poupe couronnée; le clairon lancinant des tambours
Tonnant brise les horizons ternies et les fumantes marées.


Comme une pieuvre remue ses membres longs et sombres
Étouffe sa proie ; dans Ses jambes la victime pâle et courbée
Se débat dans de vains et terribles ébats puis lassée, sombre
Lentement dans les gouffres sibyllins de la femme nimbée.

Jerome De Valois

Écrit par : Jérome | 31/01/2013

Beauté d'hiver


Tu repose, légère et élancée
Sur le canapé, noyée sous les volutes
Grises de ta cigarette enlacée
Dans tes longs doigts de flûtes.

Ta main, fine et nerveuse repose
Nonchalamment dans l'espace enfumé
D'infimes frémissements osent
Parcourir la ligne courbe de ta peau parfumée.

Tes jambes oisives entrelacées
Sont deux serpents mêlés.
Un pied remue menu et svelte
Et anime ta zélée silhouette.

Tes yeux sont deux émeraudes trouées
D'une prunelle aux contours noirs inquiétants
Qui s'allume comme deux flambeaux éclatants
Quand naît l'intrigue d'un désir froid et altier.

Ta bouche, fine et rosée
Aux lèvres incarnates et exotiques
Contrée sibylline apprivoisée
Exhale des soupirs saccadés et lubriques

Un sourire malicieux et rusé
Erre sur tes lèvres écarlates
Laisse entrevoir deux rangées de dents ivoirisées
Sur ta brune figure au teint mat.


O pâle beauté de mes songes !
Ta chair froide et irisée,
Ton corps vil de créature déguisée
Ne sont, hélas que d'amers mensonges !

Jerome De Valois

Écrit par : Jérome | 31/01/2013

Si je puis dire... Magnifique poème et très belle interprétation d'un être qui souligne à la fois une vertu, je le pense exceptionnelle et subtile... J'aimerai souligner également que Mr.pierre tête dans la lune (parfois) a su profiter du jeune talent de Mr de Valois.
Collègues ou amis vous formez une très bonne équipe les Garçons ;).

Ps: Un être de passage parmi tant d'autre.
Mille&unepluie.
PEACE AND LOVE et LOL.

Écrit par : Mille&unepluie | 04/02/2013

"L’anarchisme est l’élaboration politique résultant d’une révolte contre l’autorité."

Jean-Paul Sartre :)

Écrit par : Mille&unepluie | 15/02/2013

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