Le train fou, le robot et le patron voyou

Il est encore trop tôt pour tirer les leçons de la catastrophe de Saint-Jacques de Compostel. Cela ne nous empêche pas d'émettre quelques réflexions. Pauvres terriens, fiers de leur technique, capables de lancer 220 personnes à 190 km/h alors qu'ils ne maitrisent rien ! La technique d'abord, l'humain surtout ! Il y a longtemps que les extra-terrestres ont compris que l'humain n'était pas fiable, qu'il soit terriens ou habitants de Dzêta-1-4 du Réticule les humains ont besoin de contrôles, de contre-pouvoirs, de garde-fous. Et c'est folie de confier à un homme la vie de 220 autres. Rien n'empêchait le conducteur d'aborder la courbe à cette vitesse : un petit signal rouge ou rien, c'est presque pareil. Les terriens doivent regarder l'homme dans toute sa faiblesse et en tirer les leçons. Quand la machine est puissante et dangereuse il faut que la machine contrôle l'homme. Les ingénieurs d'Airbus l'ont compris. Vous vous souvenez de ce Boeing qui a heurté la piste avec sa queue. Savez-vous que cela n'aurait pas été possible avec un Airbus : si le pilote tire sur le manche pour trop cabrer l'appareil, l'ordinateur de bord, qui contrôle tout, refuse d'obéir. Avec les inconvénients que cela peut représenter : le dialogue homme-robot n'en est qu'à ses balbutiements mais au moins, il existe.

Ce principe devrait être généralisé à chaque fois qu'un homme a trop de puissance. Les terriens donnent une armée aux mains d'un Bachar-el-Assad et s'étonnent qu'il en abuse. Il n'y a pas besoin d'aller chercher si loin Quand un patron a le pouvoir de licencier, de délocaliser, de déclencher une faillite frauduleuse, on voit bien qu'il y a besoin de garde-fous. Dans ce domaine la main gauche de l'état ne serait qu'un premier pas. A quand de véritables contre-pouvoirs dans l'entreprise, dans la cité?

Pierre Otchick votre E.T. préféré.