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13/03/2014

La propriété privée III

Fernand Comte a joué les prolongations. Comme d'hab, ce n'est pas sans intérêt. Je te laisse juge.

La propriété privée est une invention démoniaque. Que l'on ne dise pas que c'est un droit naturel : l'humanité a vécu des dizaines de milliers d'années sans la connaître et il n'en est vraiment question que depuis quelque deux mille ans.

Peut-être l'idée de propriété est-elle née avec les traditions judéo-chrétiennes. Ces traditions qui ont formaté depuis deux millénaires la civilisation occidentale. Mais dans ces traditions il y a, ce me semble, deux courants plus ou moins contradictoires.

Le premier a sans doute sa source dans le récit de la création :" Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre."   " Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture" (Genèse 1, 28-30) etc. etc.

Le second courant a peut-être des origines hébraïques avec la fameuse année sabbatique qui, tous les quarante neuf ans, entraînait la redistribution de tous les biens de ce monde (Lévitique 25). Il a surtout sa source dans les premières communautés chrétiennes du deuxième siècle de notre ère : chez eux pas de propriété. C'était une sorte de communisme, mais le terme communisme est maintenant entaché par l'expérience quelque peu décevante du soviétisme.

Mais ce second courant a eu enfin son heure de gloire avec François d'Assise qui ne voulait pas entendre parler de propriété ni privée ni publique. «De même qu'aucun individu n'était en mesure de dire, ou ne disait à quiconque "cet air est à moi" ou "cette splendeur de la terre est à moi", personne ne disait "ce pain est à moi" ou "ce vêtement est à moi" car comme il a été dit, il n'y avait alors ni "mien" ni "tien» (Epistola ad fratres minores).

Ainsi François refusait la notion même de propriété. Cette façon de voir les choses lui a d'ailleurs attiré quelque ennui avec la papauté, mais surtout elle a profondément divisé les communautés de religieux qui se référaient à lui.[...]

Fernand Comte 3 mars 2014

Vous pouvez lire la suite sur son site :

http://www.fernandcomte.fr/238813083

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