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11/09/2012

Prions pour le retour de la Sainte Croissance…

La terre est trop petite VII

Je vais vous faire un aveu. Quand j’ai proposé, pour ce tome VI de mon journal, le thème de la décroissance[1], je pensais écrire juste quelques notes sur la question. Je n’imaginais pas que le débat allait prendre cette ampleur. Merci donc d’abord à Manso et à ses commentaires très pertinents. Ceux d’hier sur l’obésité sont irréfutables.

Il faut analyser toutes les causes mais je ne peux pas résister à la tentation de relever une de ses affirmations (vous savez  que je résiste à tout sauf à… la tentation). « […] les sollicitations alléchantes ont raison de beaucoup d'entre eux. » et, on peut ajouter « de beaucoup d’entre nous. » Et c’est là que le bât blesse. Notre société basée sur le profit et donc la consommation ne peut que créer des sollicitations, donc une surconsommation, donc un pillage de la planète. Vous pensez que nous n’arriverons jamais à nous mettre d’accord. Vous vous trompez. Michel Morel a joué les rois Salomon. Il a tranché, dans le mél qu’il m’a envoyé et qui mérite une plus grande diffusion.

« Sur la démographie, j'ai toujours pensé que le nombre d'habitantsétait un facteur multiplicatif des problèmes de ressources et de pollution. Ainsi la trace de la population mondiale est le produit de la trace individuelle moyenne par le nombre d'habitants. Réduire la trace individuelle est une bonne chose, mais sans résultat si l'augmentation de population en annule l'effet. Il faut jouer sur les 2. On pourra dire qu'il est trop tard pour la démographie et qu'il aurait fallu y penser il y a plus d'un siècle, c'est vrai. Mais plus on attend, plus la situation empire. Et on entend encore des discours natalistes (quand même moins que du temps de Michel Debré !)

Comme une décroissance soutenable de la population mondiale prendra des dizaines de générations, il faut impérativement se préparer à une décroissance de notre consommation, d'autant plus supportable qu'elle aura été commencée tôt.

La tendance actuelle est de continuer comme avant (en augmentant la dette) et de prier pour le retour de la Sainte Croissance afin d'éviter la banqueroute. »

No comment.

Pierre Otchick.

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