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29/12/2012

Nudisme ou naturisme ?

Ça fait un moment qu’on est passé au tome VII de ce journal et je n’ai pas choisi de thème pour ce nouvel opuscule. Comme d’hab, j’ai hésité entre deux thèmes. J’ai tellement invoqué Mère Nature que le naturismeme paraissait couler de source. Mais, en y regardant de plus près, c’est la décroissance qui a attiré le plus de commentaires.  Je n’ai pas hésité longtemps : encore une fois, c’est la même chose. Comment peut-on être en harmonie avec la nature et consommer comme des drogués ? C’est décidé, va pour le naturisme !

Encore faut-il s’entendre sur les mots ? J’ai beau être le résultat d’une manipulation génétique pratiquée sur une planète qui a 200 ans d’avance sur la Terre, j’ai toujours au moins un siècle de retard pour le sens des mots. Vous avez vu quel sens je donne au mot libertin. De plus, je ne vous ai pas dit que j’étais cynique. Ben oui, Diogène voulait dire que l’homme était un animal, un chien en l’occurrence. Pour moi l’homme est un singe. Donc, je suis cynique. Vous voyez comment les mots ont perdu leur sens. Le naturisme n’y a pas échappé. Pour moi, j’ai gardé le sens que lui a donné le créateur du mouvement en France, Élysée Reclus. Il « y voyait à la fois un moyen de revitalisation physique, un rapport au corps complètement différent de l’hypocrisie et des tabous qui sévissaient alors, une conception plus conviviale de la vie en société, et une incitation à respecter la planète. En France, sous l'influence notamment d'Élisée Reclus, [le naturisme] se développe notamment fin xixe siècle et début xxe siècle au sein des communautés anarchistes issues du socialisme utopique » (Wikipedia).

Un autre son de cloche ? Justement, celui de l’encyclopédie anarchiste.

« On assimile cependant le nudisme au naturisme. Mais il y a là une confusion en ce que le naturisme a sa base essentielle dans un concept d’hygiène alimentaire tendant au végétarisme absolu. Or, les nudistes ne sont pas végétariens et  beaucoup de naturistes sont (…) opposés au nudisme intégral. »

Bref, j’ai l’impression qu’il y a autant de naturismes qu’il y a de naturistes. Par exemple, votre serviteur se considère naturiste, militant même. Pourtant, il ne rechigne pas devant un bon plat de viande… de temps en temps. Il ne voit pas l’intérêt d’aller au restaurant le cul nu, mais n’irait pas critiquer ceux qui le font. Par contre, quel plaisir d’être tout nu à la plage, au soleil et dans l’eau. Et ceux qui me connaissent vont dire que je suis bourré de contradictions. Eh oui, j’adore, quand je déshabille une jolie fille, découvrir un petit triangle tout blanc à la place de son slip.  Bref, ce qui m’horripile surtout, c’est le tabou concernant le pubis, les tiroirs du Vatican plein des zizis qui ont été coupés sur les statues, les films étatsuniens qui cachent le moindre bout de sein, de fesse, et ne parlons pas du mont de vénus… alors que des enfants peuvent voir, dans le même film, des gens s’étriper. La violence, elle, n’est pas taboue!

Revenons à nos  moutons. Si le refus du tabou concernant la vue du sexe est une conséquence naturelle du naturisme, contrairement à ce que dit la fédération naturiste, le nudisme n’est pas le centre du naturisme. Le centre, pour moi, c’est une vie en communion avec la nature et les autres hommes, qui font partie de cette nature et ne sont pas là pour la maitriser et encore moins la détruire, c’est la recherche du plaisir de vivre et non de la consommation, c’est le refus du progrès quand il asservit l’homme et bousille notre écosystème. Bref, comme dit Élisée reclus, une conception plus conviviale de la société. Ça pisse un peu plus loin que le  nudisme.

Pierre Otchick.

Les sept tomes du Journal d'un E.T. libertin sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_4.E

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