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19/11/2014

Dieu est-il mort ? II

Hier, je te parlais donc d'une perle que j'ai trouvée dans livre Les Zanars. Il s'agissait de la culpabilité. Je cite (p. 24).

« L'apparition de l'idée de faute, de culpabilité, a été inventée, entre autres, par la société sémite et elle a été transmise par la bible à tout  l'occident. Les Indiens d’Amérique du Nord, par exemple, ne pensaient pas en ces termes. »

Ronald Creagh ne cite pas ses sources. Si quelqu'un peut me donner un tuyau, j'achète. Par contre, je ne conteste pas. Cela me paraît tout à fait vraisemblable. J'ai le souvenir d'un docu d'archéologie parlant des ruines d'une cité juive dénuée de toute décoration. Tous les artefacts trouvés étaient purement fonctionnels, contrairement aux fouilles dans d'autres cités de la même époque qui, toutes, faisaient preuve d'un art raffiné. On a donc l'impression d'une civilisation où le plaisir était tabou. Il y a donc une cohérence avec l'affirmation de l'auteur. Ce qui m'a le plus étonné, c'est qu'il prête à Adam Smith une vision de la société primitive voisine de celle des indiens d'Amérique. Je cite (p. 20).

« Ce philosophe a fantasmé un monde imaginaire, totalement libre de dettes et de créances et donc sans culpabilité, sans péché et où n'existe même pas le sentiment de honte. »

Et si là, Adam Smith avait raison ! Alors pourquoi a-t-on régressé avec cette invention du péché ? C'est le thème dominant de la Bible. Avec le point culminant du nouveau testament : Jésus est venu pour racheter le péché du Monde. Cela me fait penser au livre du Père Cardonnel ; Dieu est mort en Jésus-Christ. Jésus est venu pour tuer le Dieu de l’ancien testament. Ce Dieu guerrier, jaloux, autoritaire, vengeur !

Il m'est venu alors une idée bizarre. Je ne peux pas, comme d'hab, résister à la tentation de te la livrer. Si j'étais croyant, je me demanderais si Jésus n'était pas venu aussi pour tuer cette idée de péché. Et si la Rédemption c'était  justement cela ?  « Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre !».  Autrement dit « Qui es-tu pour juger ? ». Ça ne te rappelle rien ? Si l’Église avait eu cette interprétation, le Monde aurait pu être changé. Que dis-tu ? Il n'est jamais trop tard pour bien faire ? Je te laisse la responsabilité de cet acte de foi.

Pierre Otchick.

18/11/2014

Dieu est-il mort ? I

Ami lecteur, viens à mon secours. Mère Nature ne me laisse aucun répit. Elle remue le couteau dans la plaie de mes contradictions. Faut que je te raconte tout.

Comme tous les mois, j'ai reçu Le Monde Diplo. Cette fois-ci, il y avait une pub pour l'Atelier de création Libertaire. Je l'ai feuilletée avec intérêt et je suis tombé sur un récit où il était question d'un extra-terrestre en mission sur la Terre. Tiens, je me suis dis, je ne suis pas tout seul ! J'ai donc commandé le bouquin[1]. Je ne risquais pas de me ruiner. Ni de m'épuiser à lire la vingtaine de pages de texte. En effet, chaque page de droite est une illustration. Rien que pour ça, achète-le pour l'offrir à Noël. C'est un superbe cadeau ! Pour le texte, j'y ai trouvé quelques perles. La première concerne Adam Smith. Je cite (p. 20).

« Le troc est une invention d'Adam Smith. (…) Le troc qu'il décrit n'a existé que dans des villages chimériques : le troc est un mythe, il n'a jamais fonctionné sérieusement. » L'auteur rejoint en cela la série d'Arte sur Le capitalisme. Dans la société primitive, celui qui tuait un gibier un jour partageait avec toute la tribu. Le lendemain c'était un autre. La pêche et la chasse étaient d'ailleurs, des activités collectives. Mais ce n'est pas de cela dont je voulais te parler aujourd'hui. J'y reviendrai... si Mère Nature me prête vie.

La deuxième perle concerne la culpabilité. Mais il se fait tard, j'ai un coup de pompe. On remet ça à demain ? Tu ne m'en veux pas trop ?

Pierre Otchick.

[1] Les Zanars, Ronald Creagh, 48 p., 8 €.

14/11/2014

C.A. tu as perdu ton âme !

Ami lecteur, tiens toi bien. Aujourd’hui je vais dire du bien du gouvernement socialiste ! Tu comprends pourquoi il pleut ! Eh oui, il s'agit de la loi votée en juillet 2013 – et là, la France est pionnière ! - qui oblige les banques à fournir un certain nombre de données. Cette année, c'est la répartition du chiffre d'affaire dans les différents pays. Hier Arte s'est empressée de diffuser les résultats. C'est édifiant ! Les 5 plus grandes banques françaises réalisent un quart de leur chiffre d'affaire dans des paradis fiscaux. « Rien que dans l'Union Européenne où règne l'austérité, 1000 milliards d'euros sont perdus chaque année à cause de l'évasion fiscale. » C'est Arte qui l'affirme.

Le plus choquant, c'est que dans ces 5 grandes banques, il y a le Crédit Agricole... qui est une coopérative. Le capitalisme a une faculté de récupération incroyable. Il est capable de pervertir les plus belles idées. Les coopératives en étaient une belle. Mais dans un marché sauvage comment résister à la concurrence sans perdre son âme? C'est ce qui est arrivé au  Crédit Agricole ! Il a une filiale aux Bahamas.

Pierre Otchick.