Une arme contre la drogue ?

Prohibition V

Dans cette guerre déclarée contre la drogue, les constats d’échec se multiplient. Au début de l’année je vous avais parlé de la Colombie, maintenant, c’est Laura Chinchilla, la présidente du Costa Rica, qui tire le signal d’alarme (le Monde du 24/01/12). Quelques extraits.

La « guerre contre la drogue » n’a pas atteint ses objectifs (…). Cette stratégie n’est pas une solution, elle déplace le problème de certains pays vers d’autres. Ces scénarios de guerre sont couteux, du point de vue matériel et en pertes de vies humaines. Faire appel à l’armée pour combattre le crime organisé n’est pas notre option. Il faut réfléchir à des alternatives. (…)

Au récent sommet des Amériques, à Carthagène (Colombie), le débat sur une éventuelle légalisation s’est imposé, ce qui est tout à fait positif. Le Costa Rica considère que la consommation est une question relevant de la santé publique et non du code pénal. (…)

Le narcotrafic s’est renforcé en Amérique centrale parce qu’il y avait un déficit historique sur le double plan social et institutionnel. Si le Costa Rica résiste mieux, c’est grâce à notre investissement social et à des institutions plus solides, transparentes et intègres.

La lutte contre la corruption, pour la démocratie et  le social, serait-elle une arme contre la drogue ? Ça vaut le coup d’y réfléchir !

Pierre Otchick.

Tout mon dictinnaire sur :

 

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/#Page_5.F

 

 

Les cadres terriens sont-ils adultes ?

Ami lecteur, tu connais ma réticence à toute intervention étatique. Tu sais que je n’ai voté Hollande que parce que je votais contre Sarkozy. Eh bien, aujourd’hui, je vais dire du bien de son gouvernement ! Deviens-je une girouette ? Ou bien ai-je pris un coup de vieux qui m’assagit ?Nenni ! C’est tout simplement que j’ai suffisamment d’enfants, de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants pour savoir qu’il y a des jours où ils cherchent la fessée. Ils n’en n’ont pas eu  beaucoup, une seule pour certains, mais ils s’en souviennent ! Et c’est à eux que me font penser les grands de ce monde, les grands patrons et leurs salaires mirobolants, pour ne pas dire indécents, indignes…

Et  voilà, le mot est prononcé : dignité ! Où la plaçons-nous ? Qu’en pense les sociologues ? En s’interrogeant sur le moment de basculement d’un monde injuste vers un monde qui le serait moins, Kwame Appiah remet (…) au centre de l’action humaine une « idée essentielle pour nous permettre de comprendre comment nous devrions concevoir l’honneur à notre époque. C’est ce que nous nommons aujourd’hui dignité ».

À la renaissance, les nobles mettaient leur dignité dans leur épée. Simple fixation phallique ! Tu m’as insulté ? Tu doutes de ma virilité ? Tu vas avoir à faire avec mon dard. Les choses ont évolué depuis, mais les grands d’aujourd’hui investissent leur dignité de façon encore plus archaïque. Ils n’exhibent plus leur phallus mais leur fortune. Je vaux tant de milliers d’euros par mois, donc je vaux plus que toi ! Regarde tout l’argent que j’ai accumulé, maman, regarde le beau caca que j’ai fait ! Eh oui, simple fixation anale ! On place sa dignité où on peut !

Comparez avec un dzêtaen pleinement génitalisé. Il n’exhibe rien, il fait l’amour, il jouit et fait jouir et jouit de la jouissance qu’il donne. Il jouit de son travail et du service qu’il rend à la société et ne demande rien d’autre. Sa dignité est là.

C’est tout une culture qu’il faut changer ! La preuve c’est que la charte du Medef n’a servi à rien. Alors, la solution ?  La fessée ! Et c’est ce qu’a fait le gouvernement ! H. Proglio, l’Edf te donne 130.000 € par mois ? Tu te contenteras de 30.000 ! Na ! Bravo ! Tu vois, je suis retombé sur mes pieds !

Pierre Otchick.