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10/06/2012

Vive la privatisation de la santé !

Et si on profitait de cette journée d’attente des résultats pour faire une petite pose et réfléchir un peu. Sur quoi ? Pourquoi pas sur la santé ? Le 03 février Mediapart avait titré « La défaite organisée de la santé publique » Je cite.

Sang contaminé, hormone de croissance, Mediator, prothèses PIP : pourquoi notre système de santé publique produit-il des catastrophes à répétition ? Mensonges d'Etat, conflits d'intérêts, confusion entre intérêts privés et service public, absence de culture de santé publique mais surtout déresponsabilisation de l'administration... tous les ingrédients d'un bon scandale sanitaire français.

On voit à quoi nous a menés, entre autres, la privatisation de la recherche sur les médicaments. Quand on sait qu’en Extrême Orient il y a proportionnellement 7 fois moins de cancers que chez nous, alors qu’ici leur nombre a triplé en moins de deux générations… Et ce n’est pas l’industrie pharmaceutique qui va faire une étude préventive : que mangeons-nous, que respirons-nous ? Ça ne rapporterait rien ! Il y a de quoi réfléchir !

Mais il y a pire ! D’après Le Monde du 4 juin, la revue médicale britannique The Lancet Oncology une étude anticipe une augmentation de 75 % des cas de cancers dans le monde d'ici à 2030, cette hausse atteignant 93 % dans les pays les plus pauvres. Le nombre de morts par cancer serait ainsi de 13,2 millions en 2030, contre 7,6 millions en 2008.

Pourquoi ? On se le demande !

Pierre Otchick.

 

09/06/2012

Solidarité gouvernementale, cacophonie, ou autonomie ministérielle ?

Cohérente et courageuse, devant J-J Bourdin, Cécile Duflos,  a défendu la dépénalisation du cannabis. Déjà, le 13 avril , j’avais signalé le courage d’Éva Joly. En pleine campagne difficile, elle avait répété son attachement à la légalisation du cannabis.

"Je sais que ce n'est pas la position du gouvernement, mais là, je suis la secrétaire nationale d'EELV, et je dis quelle est notre position", a précisé Mme Duflot.

Soit un "double objectif", selon elle : "Faire baisser le trafic et avoir une politique de santé publique. (...) Il faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac, même régime."

Que va-t-il se passer ? Arpaillange avait « été démissionné » pour moins que ça. « Quand on est ministre, on ferme sa gueule ou on démissionne. » Est-ce vraiment ça la démocratie ? Les terriens ne peuvent-ils imaginer un programme de base sur lequel chacun serait d’accord et autour duquel il serait possible de  broder ? Est-ce trop demander au petit esprit d’un terrien ? Je ne crois pas. Il suffit de le décider.

Pierre Otchick.

 

08/06/2012

Législatives et enseignement professionnel

Lettre de Jean-Luc Mélenchon
à Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale

À une époque où les électeurs ont tendance à dire «  Tous pourris ! La gauche et la droite dans le même sac ! », il est bon de rappeler le programme du FdG par exemple en matière d’enseignement professionnel. L’idée est simple, il faut d’abord détricoter les réformes catastrophiques de N. Sarkozy. Les suppressions d’effectifs par exemple. Je cite la lettre de Jean-Luc.

Les lycées professionnels publics, leurs élèves et leurs enseignants ont été les premières victimes des suppressions massives de postes décidées depuis 2007. Au point que leur offre de formation a été fortement amputée, avec la fermeture de 922 classes et de 54 lycées professionnels sous la précédente mandature. Pour la rentrée prochaine, cette situation risque encore de s'aggraver puisque, en vertu des répartitions de moyens décidées par les académies, les lycées professionnels supportent les 2/3 des 6 550 suppressions de postes prévues à la rentrée 2012 dans le second degré. Alors qu'ils ne scolarisent qu'un tiers des élèves du secondaire! (…)

Appliquée depuis 2009, la réforme du bac pro en 3 ans laisse de coté un nombre croissant d'élèves. (…) Avec la suppression des cycles de formation BEP, les élèves qui sortent de CAP ont encore plus de mal à poursuivre leur formation et à réussir en bac pro en 3 ans. Les décrochages de jeunes augmentent donc.

Plus grave encore, certaines académies avaient commencé à appliquer en vue de la rentrée 2012 des propositions particulièrement dangereuses du programme présidentiel de Nicolas Sarkozy, à commencer par l'apprentissage obligatoire en dernière année de bac professionnel, voire dans les deux dernières années. C'est par exemple ce que l'académie de Lille comptait expérimenter dés la rentrée prochaine dans 3 lycées professionnels du Pas-de-Calais et 5 du Nord. Cette politique de l'apprentissage obligatoire méconnaît la pratique fructueuse de l'alternance sous statut scolaire qui existe dans l'ensemble des cursus de l'enseignement professionnel, à travers les périodes de formation en entreprise. Cette politique condamne l'existence même de l'enseignement professionnel public. Elle contraint les jeunes à sortir du système scolaire alors même que l'apprentissage ne leur convient pas nécessairement. Cette politique méconnaît les importantes difficultés liées à l'apprentissage : manque de places en entreprise, déficit d'encadrement des jeunes et surtout extrême précarité de leurs conditions de travail avec prés d'un contrat sur 4 rompus avant terme.

J’ai vraiment l’impression qu’on a voulu détruire l’enseignement professionnel. Je suis mauvaise langue ? En êtes-vous vraiment sûr ? Alors, raison de plus de voter FdG, pour un programme vraiment radical !

Pierre Otchick.