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26/07/2014

Le manche à balai, Monsanto & Cie

Je suis impardonnable ! J'ai raté le docu sur La Guerre des brevets diffusé par Arte au début du mois (le 2/7). J'aurais aimé avoir leur avis. Inventé pour protéger les inventeurs, le brevet se révèle un frein pour le progrès. Son histoire est portant glorieuse et pleine d'anecdotes. Il faut absolument que je te raconte celle du manche-à-balai. Pas celui qui a été remplacé par l'aspirateur, celui des avions.

Au début les pilotes avaient les pieds sur le palonnier pour la gouverne de direction, un volant pour coucher l'appareil et une commande de profondeur que certains tenaient... avec leurs dents. C'est Robert Esnault-Pelterie qui a eu l'idée de combiner ces deux dernières commandes dans un manche-à-balai. Il a fait des tas d'autres inventions – le moteur en étoile est de lui – mais celle-là lui a rapporté une fortune. Mais le plus incroyable, c'est que les constructeurs d'avions ont continué, d'un commun accord, à lui verser des royalties quand son brevet est tombé dans le domaine public.

Autres temps, autres mœurs ! Aujourd'hui on dépose un brevet pour une formule de maths, pour une semence utilisée depuis des générations par les indiens. Avec cette méthode, Monsento appauvrit les paysans d'une façon honteuse. Les capitalistes n'ont plus le même mentalité !

Ils se servent même des brevets pour gagner de l'argent sans rien faire. J'ai juste vu la fin de l'émission. Ils expliquent la méthode. Elle est simple. On rédige les brevets dans un langage abscons. Même pour un procédé qui existe déjà ! Et on attaque presque n'importe qui : « Je pense que vous contrefaites mon procédé. Donnez-moi 100.000 $ et je ne vous poursuivrai pas en justice. […] Une action en justice vous coûterait des millions de dollars et des années de procédure. Vous avez intérêt à me verser 100.000 $ plutôt que d'aller en justice. »

Le capitalisme créait des injustices mais il fonctionnait. Maintenant, on peut gagner de l'argent sans créer de valeur, même sans spéculer.. C’est un non sens économique. Ce système est instable et ne peut que se casser la gueule !

Pierre Otchick.

25/07/2014

L'ONU, le pauvre et la guerre

Décidément, Mère Nature veut que je fasse de la pub pour Arte. Hier, aux actualités, il y avait un très beau passage. Je ne peux pas résister à la tentation de te le retranscrire intégralement.

« ...l'actualité charrie du sang. Ces derniers mois sont tristement marqués par l'enlisement des conflits en cours ou le déclenchement de crises majeures. Je pense à l'Irak, à l'Afghanistan, au Soudan de Sud, à la Centre-Afrique, Au Nigeria, à la Libye... La liste est longue et ces violences à grande échelle sont des facteurs très aggravants de la pauvreté dans le Monde. C'est ce qui ressort du rapport annuel de l'ONU présenté aujourd'hui à Tokyo. 2,2 milliards d'êtres humains sont pauvres et le chiffre des inégalités s’accroît notamment face aux guerres et aux catastrophes naturelles que des populations pauvres supportent évidemment moins bien. »

 

No comment.

Pierre Otchick.

 

24/07/2014

Paix, Gaza et psychose collective

Comme d'habitude, Arte ne joue pas le sensationnel mais cherche à nous faire réfléchir. Hier, ma chaîne préférée nous a appris que 80% des israéliens approuvaient l'intervention de l'armée dans la bande de Gaza. Seule, une petite minorité manifeste pour exiger l'arrêt de toute hostilité.

« Cette guerre ne sert à rien. Comme toutes les autres qui n'ont servi à rien ! Il n'y a pas d'autre solution que de négocier avec le Hamas !» dit un manifestant. Mais il n'est pas facile de ramer à contre-courant. Un écrivain, qui se fait quotidiennement insulter sur son site, témoigne. Je cite (de mémoire).

« Celui qui veut raser la bande de Gaza pour en faire un grand parking est considéré comme aimant sa patrie. Celui qui veut un cessez-le-feu et qui est pour une négociation est considéré comme un ennemi de son peuple. C'est une situation complètement folle. Comme s'il y avait une contradiction entre humanisme et aimer son pays. »

 

Je ne vois pas meilleure description d'une psychose collective. Quand nos chercheurs s'intéresseront-ils à cette question ? Au lieu d'inventer des trucs qui améliorent notre confort, il me paraît plus urgent de comprendre toutes ces folies collectives pour essayer de les enrayer.

Pierre Otchick.