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18/09/2014

Le monde de demain : Tina ou solidarité ?

Mardi, je me demandais quand les terriens allaient se décider à changer de modèle économique. Télérama vient de donner la réponse par la bouche de Jérémie Rifkin. C'est parti, c'est aujourd'hui la veille ! Il est plutôt optimiste. À l’affirmation « Tina ! » (there is no alternative), il répond « Si, les communaux collaboratifs ! ». Et il s'explique[1].

Nous vivons une nouvelle révolution industrielle. Révolution de la communication, des transports et de l'énergie. C'est dans ce dernier domaine qu'il est optimiste. Il pense que le coût marginal - il explique ce que c'est - des énergies vertes va chuter et participer à un profond changement de société. Ce changement est déjà à l’œuvre : « Les jeunes semblent de moins en moins obsédés par l'idée de posséder, d'être propriétaires. » Quand la majorité des parents se repasseront des jouets au lieu de les acheter, la boucle sera bouclée : les enfants seront conditionnés à distinguer usage de possession. Ce sera la mort du capitalisme.

Pierre Otchick

[1] Télérama 3375 (celui de la semaine prochaine) p. 23 et un peu plus longuement sur telerama.fr.

16/09/2014

Le sénateur, l’éducateur et le viticulteur

Le terrien est un curieux animal. Quand un mammifère a bien mangé, il fait la sieste et ne demande rien d'autre. Sauf l'homme ! Il lui faut de l'argent. Et plus il en a, plus il en veut. Le pain ne fait pas grossir. Je saute du coq à l'âne ? Pas du tout. Le pain crée une sensation de satiété et on mange moins d'autre chose. C.Q.F.D. L'argent ne procure pas de satiété. Au contraire, il crée vite une addiction. Oui, c'est une véritable drogue. Et notre société est basée sur cette drogue.

En veux-tu un exemple ? Je t'en donne trois. Mediapart, qui continue à fouiner de façon salutaire, vient de mettre au jour un nouveau scandale au Sénat. Ce dernier dote les partis de crédits à utiliser en toute liberté, mais uniquement pour le parti, quand même. L'U.M.P. a donc pensé que la meilleure destination était la poche des sénateurs. Sitôt dit, sitôt fait, On verse l'argent à une société bidon (on appelle ça une société écran) l'Union républicaine du sénat qui s'empresse  de le reverser aux sénateurs.

« En plus de son salaire de sénateur (indemnité de base de 7 100 euros brut), de son enveloppe de 7.500 euros mensuels pour le recrutement d'assistants (le « crédit collaborateurs ») et de son « indemnité pour frais de mandat » officielle (6 000 euros net par mois versés par le Sénat pour couvrir les dépenses liées à l'exercice du mandat) […] Jean-Claude Gaudin (Provence-Alpes-Côte-d'Azur), l'actuel patron du groupe UMP du Sénat et maire de Marseille, a ainsi encaissé 24 000 euros en six chèques. »

Le Sénat, une exception ? Que non ! L’A.S.E. (Aide Sociale à l’Enfance), même combat ! Écoute. « 60.000 euros de dépenses personnelles de gérants d’un foyer pris en charge par l’institution en Seine Maritime, des centaines de milliers d’euros détournés pour payer taxes d’habitation et foncières des cadres dirigeants d’un foyer dunkerquois… »

  Troisième exemple, tu l’as peut-être vu. C’est le docu de France 3 d’hier soir ‘‘Vino Business’’. Depuis des siècles, en France, le vin était un art, aujourd’hui il est un business. Arte montre par exemple comment le copinage permet de gagner encore plus de millions.

Le gain peut être une bonne motivation pour innover, mais quand c’est la seule motivation, c’est la cata. Quand donc les terriens reviendront-ils à une culture qui fasse passer la jouissance et la joie de vivre avant tout ?

Pierre Otchick.

12/09/2014

Le bateau coule !

Tu connais l'histoire des deux passagers d'un bateau qui se livrent à un duel ? On leur dit que le  bateau coule et ils continuent leur duel. L'histoire n'est pas vraisemblable. Et pourtant elle est vraie ! Les terriens se font la guerre alors que le bateau Terre est en train de couler. Oui, il prend l'eau de toutes parts. L’Organisation météorologique mondiale vient de lancer un nouveau cri d'alarme[1].

« La concentration de dioxyde de carbone, de méthane et d'autres gaz à effet de serre continue d'augmenter. Tous les ans nous atteignons de nouveaux records. Mais, cette fois, la hausse de la concentration de CO2 est encore plus rapide que les années précédentes (la plus forte depuis 1984). » Non seulement la planète se réchauffe, mais en plus, les océans s'acidifient, l’environnent marin se dégrade...

Et les terriens continuent à se faire la guerre. Pendant ce temps là, Ebola poursuit son extension. La directrice internationale de Médecins sans frontières tire aussi le signal d'alarme[2].

« On est dans l'obligation de refuser des patients... On n’accepte que les malades qui sont mourants ou avancés dans la maladie. Et on retourne à la maison des patients qui continuent à propager le virus. »

En Haïti, après le tremblement de terre, l'armée états-unienne était là en 48 heures. Face à Ebola, rien ! Va-t-on attendre qu'il soit trop tard ?

 

Pierre Otchick.

[1] Sur Arte,  infos du 9 sept, le soir.

[2] Épidémie, la menace invisible, sur Arte, 9 sept à 20h50.