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27/04/2013

Celles qui s'étonnent de la violence de leur désir

Et si on faisait une petite pause aujourd'hui ? Vous n'en avez pas un peu ras-le-bol de l'actualité ? Le chômage, le patrimoine de nos élus ? Dans ce dernier domaine les journalistes ont enfin tourné la page. Il était temps ! La richesse n'empêche pas forcément le souci des autres. Regardez Kropotkine : il était prince et héritier d'une immense fortune et il a failli mourir en prison pour avoir défendu le peuple. Cette soi-disant transparence ne nous apprend rien. On sait bien que nos élus sont rarement issus du peuple. Un tirage au sort créant un échantillon représentatif serait paradoxalement plus démocratique. De plus, une déclaration de patrimoine sans contrôle n'a jamais empêché la fraude fiscale. Qu'attend-on pour voter une loi obligeant les banques étrangères à déclarer les avoirs des français ? On récupérerait 75 milliards. Excusez du peu ! Bon, je me répète ? Parlons d'autre chose.

Mère Nature m'a mis entre les mains un livre intéressant sur les fantasmes féminins1. Il montre à quel point les femmes peuvent culpabiliser devant leur désir, même celles qui disent accepter leur bestialité. L'utilisation de ce mot est lourd de sens. Pour moi, il désigne principalement le rapport sexuel avec un animal. L'utiliser pour désigner notre animalité est péjoratif. Alors que ce désir est si beau. Aussi j'ai mis la citation qui suit (p 67) parmi mes poèmes.

Je sens l'excitation monter en moi. Je me sens femelle et je lui dis. Dans la réalité je n'ai jamais fait cela. Et là cela me paraît si facile, si juste surtout. Je sens que j'ai besoin de sexe, j'ai besoin d'être baisée et il le sait. Ô, ces mots jamais prononcés qui là brusquement m'excitent encore plus. J'ai envie d'être prise, j'ai envie de sentir le mâle en moi, qu'il s'enfonce profondément. Je rêve que je m'assieds sur ses genoux et mon bassin se met à bouger frénétiquement, mon vagin se contracte par saccades...

Pierre Otchick

1Imaginaire intime de la femme,J-Y Revault, éd Trois Fontaines, mai 1997, 114 p., 65 F !!   

23/04/2013

Appel des économistes pour une VIe République, contre la finance et l’austérité

19 avril 2013 Par Les invités de Mediapart

« En finir avec les institutions de la cinquième République et (...) redonner du pouvoir aux citoyens et aux citoyennes dans tous les domaines de la vie politique et économique »une soixantaine d'économistes de différents horizons expliquent ici pourquoi il soutiennent « la marche citoyenne du 5 mai 2013 ».

 

L’affaire Cahuzac est révélatrice d’une République à bout de souffle. La défiance vis-à-vis des institutions et la conviction que les responsables politiques sont devenus impuissants face à la crise – quand ils ne sont pas corrompus – minent le régime et conduisent un nombre croissant de nos concitoyens à se réfugier dans l’abstention, voire, pour une partie, à rechercher des boucs émissaires et à adopter les discours ethnicistes de l’extrême droite. Les racines de cette situation touchent à la fois à la soumission des gouvernements à la logique du capitalisme financiarisé, à leur adhésion à une construction européenne qui se fait contre les peuples, à la nature antidémocratique des institutions de la cinquième République et à l’endogamie entre les milieux d’affaires et les hauts responsables au pouvoir. Aussi, le basculement de certains de ces responsables politiques dans la délinquance financière ou fiscale n’est pas la dérive personnelle de quelques moutons noirs, mais bien le prolongement logique du sentiment d’irresponsabilité et de toute-puissance qui habite cette nouvelle oligarchie politico-financière. Les appels à la morale individuelle et à plus de transparence ne seront donc qu’un emplâtre sur une jambe de bois si des mesures à la hauteur de la situation ne sont pas prises.

Sur le plan économique, la première est d’arrêter les politiques d’austérité : désastreuses socialement, elles sont stupides économiquement, étant incapables même de répondre à l’objectif qu’elles se sont fixé, la réduction des déficits. La deuxième est d’en finir avec la domination des marchés financiers sur la vie économique et sur la société, ce qui passe par un contrôle social des banques, la séparation organisationnelle stricte entre banques d’affaires et banques de dépôts, l’interdiction des produits financiers à risque et des activités spéculatives (en particulier l’interdiction des transactions financières avec les paradis fiscaux) et la création d’un pôle public financier. Il s’agit aussi d’engager une répartition plus égalitaire du revenu national par une augmentation de la part des salaires dans la valeur ajoutée, et une réforme fiscale d’ampleur redonnant en outre des marges de manœuvre à la puissance publique. Bref, c’est une tout autre politique économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux et la transition écologique qu’un gouvernement de gauche se devrait de mettre en œuvre.

Elle devrait s’accompagner d’une bataille à l’échelle européenne pour la refondation de l’Europe. La sacralisation de la liberté de circulation des capitaux et l’interdiction pour la BCE de financer les États ont donné aux marchés financiers un véritable pouvoir de veto sur les décisions des institutions démocratiquement élues, pouvoir qu’ils exercent via les attaques spéculatives et le chantage à la délocalisation. En finir avec cette situation et donner aux peuples d’Europe la maîtrise de leur destin doit être l’objectif de tout gouvernement de gauche. Nul doute qu’un gouvernement qui engagerait un tel processus aurait un écho considérable et trouverait nombre d’alliés parmi les peuples étranglés par les politiques actuelles.

En France, il s’agit d’en finir avec les institutions de la cinquième République et de redonner du pouvoir aux citoyens et aux citoyennes dans tous les domaines de la vie politique et économique. Face à la profondeur de la crise politique, économique et écologique, la perspective du passage à une sixième République – par le biais d’un processus constituant impliquant tous les citoyens – est à l’ordre du jour. La démocratie à tous les niveaux de décisions, voilà l’essence de la sixième République. Elle devra, notamment, permettre à la souveraineté populaire de franchir la porte des entreprises. Aujourd’hui, les actionnaires sont les seuls à décider de la conduite des entreprises, alors que ce sont les travailleurs qui créent la richesse. Pour rompre avec cette situation, il faut donc étendre de manière très importante les droits des salarié-es, notamment donner au Comité d’entreprise un droit de veto sur les décisions stratégiques et créer un statut du salarié qui permettra la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle. Et, pour les secteurs de l’économie qui relèvent directement de l’intérêt général, l’arme de la nationalisation sous contrôle démocratique pourra et devra être utilisée.

Le manque d'indépendance et de pluralisme dans le traitement médiatique de l’information économique est un obstacle à la réappropriation par le peuple de la politique économique. L’idéologie néolibérale étouffe toute possibilité de débat démocratique éclairé et argumenté. Dans l’enseignement et la recherche, la domination de l’école de pensée néoclassique a été instituée, en contradiction fondamentale avec l’esprit scientifique qui suppose la possibilité de remise en question des théories. Alors qu’il est de plus en plus évident que les politiques néolibérales nous conduisent à la catastrophe économique et écologique, il devient d’autant plus urgent de permettre l'épanouissement des recherches qui se placent hors du cadre de pensée de l’orthodoxie actuelle. (...)

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22/04/2013

Déclarons la guerre à Monsanto

 



Nous pouvons contrer Monsanto et ses acolytes, qui font passer leur intérêt particulier avant l’intérêt public. Faites une promesse de don maintenant et arrêtons ensemble leur emprise sur nos politiques et notre nourriture: 

Promettez un don

Une immense multinationale fait progressivement main basse sur nos réserves alimentaires mondiales. Elle empoisonne la vie politique et met en danger notre avenir nutritionnel à tous. Pour l’arrêter, nous devons révéler la vraie nature de Monsanto et mettre fin à sa mainmise sur la planète. 

Monsanto, le géant de la chimie qui a offert au monde des poisons tels que l’agent orange et le DDT, possède un business plan très perfectionné. Première étape: développer des pesticides et des semences génétiquement modifiées pour leur résister, les breveter, interdire aux agriculteurs de les replanter d’une année sur l’autre et traîner en justice ceux qui bravent l’interdiction. Seconde étape: dépenser des millions de dollars en lobbying politique, financer des campagnes électorales, placer d’anciens gros bonnets de Monsanto à des postes de la haute fonction publique et, grâce à eux, assouplir les réglementations pour distribuer les produits Monsanto sur tous les marchés. 

Tant que la législation américaine autorisera les grandes sociétés à flamber des sommes infinies pour influencer les décisions politiques, celles-ci pourront s’offrir toutes les lois qu’elles souhaitent. L’an dernier, Monsanto et d’autres géants des biotechnologies ont dépensé la somme monstre de 45 millions de dollars pour enterrer une loi prévoyant de labelliser les produits génétiquement modifiés en Californie, et ce malgré le fait que 82 % des Américains souhaitent savoir s’ils achètent des OGM. Et ce mois-ci, l’entreprise a imposé le «Monsanto Protection Act», une loi qui empêche les tribunaux de prononcer une interdiction de culture, même s’ils sont soutenus par le gouvernement. Le pouvoir de Monsanto aux États-Unis représente un tremplin pour sa domination sur le monde. Mais de nombreux militants et des agriculteurs européens, brésiliens, indiens et canadiens résistent et pourraient gagner leur combat. 

Dans ce combat, nous sommes à un tournant. Faites une promesse de don maintenant pour mettre fin à la mainmise de Monsanto et des autres grandes entreprises sur la politique et l’alimentation. Avaaz ne fera appel à ces fonds que si nous obtenons assez pour faire la différence: 

https://secure.avaaz.org/fr/stop_monsanto_frdn2/?bnEombb&...