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07/09/2014

Oui au libéralisme III

Ami lecteur, tu me connais. Je n'arrête pas de critiquer le libéralisme sauvage qui devient de plus en plus la norme, ce consensus qui pousse les gens au suicide, en France, en Inde, en Amérique latine, partout. Cette loi de la jungle qui pressure le travailleur, qui autorise une multinationale à mettre au chômage, du jour au lendemain, tout un village, et souvent plus. Qui pille les traditions ancestrales en brevetant tout et n'importe quoi. Je m'arrête, il y aurait tellement à dire ! Eh bien, je vais t'étonner, ce système n'est pas libéral. Il l'est seulement quand ça l'arrange.

C’est par exemple le cas en matière de mœurs. Je l'ai déjà dit, j'ai toujours été étonné de voir que les soi-disant défenseurs du libéralisme ne le sont plus dès qu'il s'agit de ce qu'ils appellent la morale. Que de luttes pour arriver à faire reconnaître l'homosexualité ! Quel acharnement à défendre la famille traditionnelle ! À lutter contre la prostitution ! Quelle intrusion inadmissible dans la vie privée !

Mais il n'y a pas que là ! Noam Chomsky avait déjà dit que le libéralisme n'existait pas. Le capital n’hésite pas à se servir de la dictature de l’état quand c’est son intérêt. C'est mon ami Tournesol qui m'en a encore donné un exemple. Il se désespère de voir l'attaque en règle contre la recherche fondamentale, ou plus exactement contre toute liberté de recherche. Il m’avait déjà alerté au mois de mars. Il récidive après le dernier rapport de l'OCDE. Sophie Duchesne et Alain Trautmann, deux éminents directeurs de recherche, ont lancé un cri d'alarme dans Le Monde du 3 septembre (Science et médecine p. 8).Je cite.

« Fini les fonctionnaires qui déterminent eux-mêmes leurs programmes de recherche. Fini les laboratoires dans lesquels s'élaborent collectivement les programmes et s'éprouvent les idées :les équipent se formeront et se déferont au gré des financements obtenus. Fini le temps long de la recherche : on dira aux scientifiques ce qu'il faut trouver, et vite. Fini la recherche pour la recherche, la quête du savoir, le développement de l'esprit critique [...] 

L'argent ne manque pas : le crédit d'impôt recherche gaspille des milliards chaque année. Il faut le réformer afin qu'il continue de soutenir les PME et la R&D innovantes,qu'il crée pour les docteurs un vrai marché de l'emploi scientifique dans le privé et pour que l'argent détourné […] revienne aux laboratoires et à l'emploi scientifique statutaire. »

No comment.

Pierre Otchick.

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