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18/06/2011

Le FMI met le monde à terre

 

Note de lecture

L’histoire retiendra peut-être que le plus grand complot qui ait été fomenté à la charnière des XXe et XXIe siècles aura été de plonger le monde dans une crise monumentale, parce qu’elle est sociale, économique, financière et écologique. Ou, plus exactement, de fermer les yeux sur les causes réelles de tous ces désastres, résultats d’une logique d’accumulation invraisemblable et d’enrichissement vertigineux d’une minorité. Et, ensuite, de profiter de cette crise pour accentuer encore davantage la pression exercée sur les populations, sur les travailleurs, sur les quelques institutions collectives qui survivent encore comme celles de la protection sociale et des services publics.


Depuis hier, le FMI est présenté comme le meilleur allié des peuples en crise. Le FMI et toutes les institutions sœurs comme la Banque mondiale et l’OMC, les directoires autoproclamés comme le G8 et le G20, tous ont mené et mènent des politiques qui mettent à genoux les peuples. Le FMI et l’Union européenne n’ont pas sauvé la Grèce, ils l’ont assommée. Ils n’ont pas sauvé l’Irlande et le Portugal, ils ont conforté leurs gouvernements dans la volonté de ceux-ci de faire payer la crise aux victimes de la crise et non à leurs fautifs. Une preuve supplémentaire en est donnée par la préparation du « pacte pour l’euro » par les gouvernements français et allemand et la Commission européenne, dont le Parlement européen est actuellement saisi.


Les prochaines échéances constituées par les réunions en France du G8 et du G20 seront une nouvelle fois l’occasion de constater la collusion des forces économiques du capitalisme, des gouvernements néolibéraux et de leurs institutions internationales pour non pas nous sortir de la crise mais pour nous y plonger un peu plus.


Voilà la nouvelle essentielle de ce week-end : le FMI met le monde à terre et, avec de telles politiques, les classes dominantes veulent se l’approprier définitivement. Le FMI est un symbole : celui de l’argent, celui du pouvoir, celui de l’arrogance, celui du mépris. C’est ce symbole-là qu’il faut rejeter.


Attac France,
Paris, le 17 mai 2011

Récapitulatifs de toutes mes notes sur :
http://www.libertins.libertaires.sitew.com/

15/06/2011

Appel à la démondialisation : c'est une véritable vague !

 Le PS s’y est mis aussi qui prône l’instauration de «droits de douane au niveau européen sur les produits ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou environnementale» et en particulier Montebourg. Laissons-lui la parole.

Montebourg pour un «protectionnisme partagé»

http://www.mediapart.fr/journal/france/090511/montebourg-...

Cela veut-il dire que vous vous situez plutôt dans la lignée de Walden Bello, co-inventeur du terme de dé mondialisation et qui vient d'un pays du Sud, que dans celle d'économistes du Nord pour éviter l'accusation de «protectionnisme chauvin» que vous évoquez dans votre livre?

Exactement. Bello dit qu'on a besoin d'un protectionnisme de même nature au Nord et au Sud, capable de changer le capitalisme. C'est donc un protectionnisme partagé, porteur de progrès pour l'homme, dans lequel l'utilisation de la frontière a pour but de changer le système économique. Il n'est pas porteur de confrontation mais de coopération pour obliger le système économique à être moins prédateur des ressources naturelles et plus social, en distribuant mieux la richesse dans l'entreprise.

Depuis l'arrivée de la crise, c'est aussi une stratégie de sortie de crise: il n'y a plus d'argent ni dans les caisses publiques – la crise des dettes souveraines en témoigne –, ni chez les consommateurs. En revanche, il y a de l'argent dans le système financier et les entreprises transnationales qui ont profité de la mondialisation. Ce sont elles qui doivent payer, soit en diminuant leurs profits et en distribuant davantage de salaires, soit en se relocalisant dans les pays high-costs. C'est donc la fin d'une économie d'exportation à tous crins, qui met en concurrence les travailleurs entre eux et détruit les ressources naturelles. C'est un projet social-écologique de refondation du capitalisme.

Concrètement?

Pour moi, la dé mondialisation a déjà commencé: par la restriction du commerce mondial et par les mouvements de relocalisation qui se font déjà sentir. La politique doit consister à accélérer cette tendance, par l'instauration d'une taxe carbone sur les longues distances, la sur taxation du fret aérien et maritime, l'intégration dans le corps des règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) des normes de l'OIT (Organisation internationale du travail), ce qui obligera la Chine à relever les salaires.

Voir aussi :

http://www.mediapart.fr/journal/economie/090511/demondial...

Récapitulatif du blog sur :

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/

13/06/2011

Un nouveau protectionnisme international et solidaire

 

Propositions de Mélenchon et du Parti de Gauche

145. Un nouveau protectionnisme international et solidaire pour contrer les délocalisations

 Principes :

Pour une autre Europe : « La logique libérale actuelle ne construit pas l'Europe. En mettant les peuples en concurrence, elle suscite au contraire les rejets et les replis nationalistes. »

L'Union européenne ne peut pas continuer à faciliter les délocalisations qui plongent les peuples européens dans la misère au bénéfice de quelques eurocrates. Elle doit au contraire lutter contre elles et faciliter la relocalisation de l'économie.

Constat :

Le FEM. Face aux délocalisations, l’Union européenne n’a rien trouvé de mieux que de mettre en place un « Fonds Européen d’Ajustement à la Mondialisation ». Cette aide versée aux Etats accompagne les délocalisations sans les combattre.

(…)

Propositions :

Mesures immédiates :

-       Taxation en France des importations réalisées par les entreprises délocalisatrices depuis leurs unités à l’étranger et promotion de la mise en place d'une telle taxe au niveau européen.

-       (…)

Mesures à long terme :

-       Œuvrer à la mise en place d’une fiscalité sur les importations aux frontières de l’Union incitant à la relocalisation de l’économie : l’importation de biens produits en Europe sera renchérie proportionnellement aux distances parcourues

-       Proposer la mise en place d’un « Fonds Solidaire d’aide à la relocalisation de l’économie et de lutte contre les délocalisations » en remplacement du fonds d’Ajustement à la Mondialisation. Après présentation des projets de relocalisation et vote à la majorité simple du Parlement européen, des aides issues de ce Fonds seront allouées en fonction du nombre de postes créés et des garanties sociales et écologiques apportées.

Récapitulatif de mes notes sur

http://www.libertins.libertaires.sitew.com/

Pierre Otchick